Deux jours après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis la nuit du vendredi 13 novembre, le chef de l'Etat s'exprimait lundi 16 novembre devant les deux chambres du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) réunies exceptionnellement en Congrès à Versailles, « pour marquer notre unité nationale face à une telle abomination ». Après un discours introductif de Claude Bartolone, puis une minute de silence, le président s'est exprimé sur l'action de la France contre les djihadistes de l'Etat islamique en Syrie. Il a annoncé avoir « demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de se réunir dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant la volonté commune de lutter contre le terrorisme ». François Hollande veut également procéder à une modification de la Constitution afin de rénover les dispositions concernant l'article 36, qui encadre l'état d'urgence. Le président a par ailleurs annoncé que le premier ministre présenterait un projet de loi pour étendre l'état d'urgence à trois mois. Cette loi, qui prévoit deux mesures, l'assignation à résidence et la perquisition administrative, devra « leur donner toute leur portée et les consolider » ainsi que les adapter « à l'état des technologies d'aujourd'hui ». François Hollande veut aussi pouvoir déchoir de leur nationalité des personnes accusées de terrorisme, y compris quand ces dernières sont nées françaises. Il veut aussi « faciliter » l'expulsion des étrangers accusés de terrorisme. Enfin, le président a annoncé de nouveaux moyens pour les forces de police, les services de renseignement et la justice.