Les députés européens ont soutenu un plan d'urgence, hier jeudi 25 février 2016, permettant l'importation en franchise de droits de 70.000 tonnes supplémentaires de son huile d'olive vierge dans l'UE, en 2016-2017. Le quota d'urgence a été adopté par 475 voix pour, 126 voix contre et 35 abstentions. Ce vote s'il est favorable à la Tunisie, est assorti de conditions. Les députés ont obligé la Commission européenne à présenter une évaluation à mi-parcours, à mettre à jour les mesures si elles se révèlent nuisibles pour les producteurs européens d'huile d'olive et à assurer un suivi. En plus clair, les députés ont soutenu le contingent tarifaire à droit nul proposé temporairement pour une période de deux ans de 35.000 tonnes par an (70.000 tonnes au total) pour les importations européennes d'huile d'olive en provenance de Tunisie, disponibles pour 2016 et 2017. Cette mesure n'augmentera pas le volume global des importations de la Tunisie (l'UE réduira les droits sur l'huile d'olive que la Tunisie exporte déjà vers l'UE), annonce le Parlement sur son site. Le rapporteur du Parlement, Marielle de Sarnez a justifié la décision de l'Instance européenne par les progrès réalisés par la Tunisie sur le chemin de la transition démocratique : Il s'agit d'un des rares pays qui soit réellement parvenu à une transition démocratique. La Tunisie a été la cible d'attaques terroristes, précisément parce qu'elle est sur la voie de la consolidation de sa démocratie. Ces attaques ont eu un impact terrible sur le secteur du tourisme et de l'économie en général à un moment où les Tunisiens étaient déjà confrontés à une crise économique difficile, avec un taux de chômage élevé chez les jeunes et les personnes instruites. Voilà pourquoi il est crucial que l'UE exprime sa solidarité envers le peuple tunisien. Nous voulons que la Tunisie réussisse, et nous devons aider avec des mesures concrètes qui stimulent immédiatement son économie. Dans une autre résolution, les députés se félicitent, par 479 voix pour, 123 voix contre et 31 abstentions, des négociations de libre-échange avec la Tunisie lancées en octobre dernier, et attirent l'attention sur les difficultés économiques rencontrées par la Tunisie. Ils préconisent un accord progressif et asymétrique pour contribuer à la stabilité de la Tunisie, à la consolidation de sa démocratie et à la relance de son économie.