Siège de la Banque Centrale de Tunisie Tous les regards seront braqués sur l'Assemblée des représentants du peuple, le jeudi 15 Février 2018, où se décidera le sort du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedly Ayari, qui sera confronté à la proposition de le démettre de ses fonctions, présentée par le Chef du gouvernement, Youssef Chahed. Dans le cas où les députés de l'ARP se prononceraient pour la mise en application de cette proposition, conformément à l'Article 78 de la Constitution, va-t-on voir se déclencher une opération d'épuration au sein de la BCT, surtout après l'arrestation de deux employés de cette institution ? Rappelons que le porte-parole officiel du Pôle Judiciaire et financier, Sofiène Selliti, avait annoncé, le 10 Février 2018, l'émission de mandats de dépôts à l'encontre de deux fonctionnaires de la banque centrale de Tunisie, et que 5 fonctionnaires au total avaient été convoqués par le juge d'instruction, dont trois ont été maintenus en liberté alors qu'un sixième est toujours recherché. Les six fonctionnaires en question seraient soupçonnés d'être impliqués dans des affaires de corruption. De son côté, la BCE a publié dernièrement (le 12/2/2018) un communiqué dont voici le contenu intégral : ‘'Suite aux informations relayées fin de la semaine dernière au sujet d'opérations illégales de change de devises à la Banque Centrale de Tunisie et dans un souci de bonne information du public à ce propos, la Banque Centrale de Tunisie informe, qu'ayant eu connaissance courant du mois de janvier 2018, de certaines opérations illégales initiées par deux de ses agents, elle a saisi immédiatement les autorités judiciaires compétentes de l'affaire en lui communiquant tous les éléments à sa disposition pour leur permettre d'engager les procédures légales appropriées. La Banque Centrale de Tunisie tient à préciser que la saisine des autorités judiciaires de cette affaire a été effectuée par sa propre initiative et de manière spontanée, forte de son engagement continu en tant qu'établissement national et de l'engagement de l'ensemble de ses cadres pour la défense de l'intérêt général et le respect de la loi et pour se conformer à toutes les obligations permettant la lutte contre toutes formes de crimes. ‘'