La situation en Libye ne fait qu'empirer, depuis le début de l'offensive lancée le 4 Avril dernier par le maréchal Khalifa Haftar contre la Capitale Tripoli, une offensive qui aurait fait, jusqu'à ce jour, prés d'une trentaine de victimes et autant de blessés. Des dizaines d'éléments des troupes de Haftar auraient été fait prisonniers par les forces sécuritaires du Gouvernement d'union nationale dirigé par Faïyez Sarraj, qui n'a pas hésité à qualifier le maréchal de « traitre », lors d'un discours prononcé à la suite de l'offensive.
Il n'échappe à personne que le gouvernement de Tripoli et l'autorité militaire à Benghazi se disputent le pouvoir depuis plusieurs années, dans ce pays frère en proie au chaos politique et sécuritaire depuis l'intervention de l'OTAN en 2011. Profitant de ce chaos, la menace terroriste s'était amplifier, faisant de la Libye un pays déchiqueté où tout un chacun tente, de n'importe quelle manière, à s'accaparer de régions autant que d'une partie des ressources pétrolières, sans toutefois chercher à lui faire retrouver le chemin de l'unité, de la stabilité et de l'unité. Les Libyens de l'Est, placés sous la tutelle d'un gouvernement reconnu par la communauté internationale, à travers le GNA (gouvernement d'union nationale) chapeauté par Sarraj, et ceux de l'Ouest, sous l'emprise du maréchal Haftar, revendiquant sa légitimité du Parlement de Tobrouk, ne font que se déchirent entre eux, malgré les diverses promesses faites par les deux hommes, devant les instances internationales, pour se mettre à table et trouver un compromis dans l'intérêt du peuple libyen. Du côté diplomatique, plusieurs initiatives ont été lancées pour aider les libyens à sortir de leur crise, comme l'initiative du président Béji Caïd Essebsi qui rassemble autour d'elle l'Algérie et l'Egypte, et qui tente de renforcer les efforts du représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé. Une autre conférence importante sur la Libye avait eu lieu à Palerme le 13 Novembre 2018, sans toutefois aboutir aux prémices d'une solution politique globale et pacifique.
Dans le même contexte, une conférence internationale sous l'égide de l'ONU est prévue de se tenir du 14 au 16 Avril prochain à Ghadamès (sud-ouest de la Libye). Arrivera-t-on à faire cesser ces affrontements armés et à rapprocher toutes les parties afin de trouver une issue politique au conflit ? Toute cette situation ne fait qu'aggraver les choses pour les Tunisie, qui a reconduit dernièrement l'Etat d'urgence, et qui a renforcé la sécurité militaire tout le long des frontières tuniso-libyennes.