Sacrilège : le tombeau de Tahar Haddad au cimetière du Jellaz à Tunis a été profané rapporte notre confrère Le Maghreb dans son édition du 2 mai 2012. Selon cette source, l'épitaphe œuvre de feu Hédi Laâbidi, avec la date de la naissance et de du décès du précurseur du mouvement de libération de la femme a été souillée avec une peinture noire. Tahar Haddad, syndicaliste et militant des droits de la femme, auteur notamment du livre Imraatouna Fi Achariâa Wa Al Mojtamâa est l'un des grands symboles du mouvement réformiste tunisien. Son militantisme et son esprit moderniste lui ont valu pendant les années trente, la réclusion jusqu'à sa mort dans une extrême pauvreté un certain 7 décembre 1935. Tahar Haddad a souffert vivant à cause des incompréhensions des obscurantistes qui l'ont banni de la société et continue de souffrir dans sa tombe à cause probablement des mêmes griefs. Si la profanation de la tombe de Tahar Haddad a été confirmée, il s'agit là d'un crime perpétré contre notre mémoire collective et contre notre patrimoine national outre le fait qu'il s'agit bien d'un sacrilège.