Marwane Ben Yahmed, fils de Béchir Ben Yahmed, patron du groupe Jeune Afrique, a décortiqué, dans un article publié le 10 juillet dans ‘'jeuneafrique.com'', le livre de Leïla Ben Ali ‘'Ma Vérité''. Nous avons sélectionné pour vous quelques paragraphes ‘'jugés pertinents'', analysés par M. Ben Yahmed : ‘'…Traîtres Au final, les moments les plus intéressants de l'ouvrage, et probablement les plus sincères, concernent l'autre face du règne de Ben Ali. Non pas le comportement du couple présidentiel et de quelques affidés, mais celui de tous ceux, et ils étaient nombreux, qui non seulement en ont largement profité, mais se mettaient plus bas que terre pour complaire aux maîtres du pays et précéder tous leurs désirs. Elle n'en cite nommément que très peu : -le producteur de cinéma Tarak Ben Ammar, « qui avait entrée libre chez le président et n'hésitait pas à profiter des largesses du régime » ; -l'éditeur Abdelaziz Belkhodja, « cette girouette qui passait son temps collé à [ses] frères, cherchant à monter une affaire avec l'un ou l'autre » ; -ou encore l'ancien patron de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Abdessalem Jrad, le « traître [...], apparu en vraie vedette au lendemain du 14 janvier et qui, deux jours plus tôt, sortait du bureau de Ben Ali après avoir débité une litanie de compliments du genre "nous t'aimons, monsieur le président"... » Les Ben Ali ont de la mémoire : « Je pourrais m'amuser, moi aussi, à citer les noms des courtisans et des maîtres de la courbette qui se haussent du col aujourd'hui. Je pourrais dresser la liste des avocats et des juges qui rivalisaient à détourner les lois pour plaire à mes proches, ou qui les poussaient vers des voies illicites afin de se remplir les poches, la foule des manipulateurs en tout genre, les opposants de façade et les opportunistes de toutes nationalités, les ambitieux sans scrupules et les mondaines sans panache, les vrais faux amis de la Tunisie ou les ambassadeurs européens de connivence avec le régime [...]. Si l'on avait à dresser la liste de ceux qui paradent aujourd'hui en héros de la révolution et qui, hier, faisaient antichambre à Carthage, l'on tiendrait des registres entiers... » Certains doivent prier pour qu'il n'y ait pas de second tome... ‘' Lire l'article sur jeuneafrique.com