La possible nomination de Kaïs Saïed, professeur à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, spécialiste du droit constitutionnel, à la tête de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) semble provoquer des tensions entre le chef du gouvernement Hamadi Jebali, et le président de l'ANC Mustapha Ben Jaafar. Parallèlement à la rédaction de la Constitution tunisienne qui piétine encore en raison de profonds désaccords sur la question des libertés et du statut des femmes, l'Assemblée nationale constituante (ANC) œuvre à mettre en place les structures fondamentales de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), chargée de l'organisation des prochaines élections. Malgré que le gouvernement va vers l'idée de reconduire à la tête de l'Isie, Kamel Jendoubi, des bruits courent sur la nomination de Kaïs Saïed, à ce poste. Il s'agit d'un spécialiste du droit constitutionnel que soutient Abderrazak Kilani, ministre délégué chargé des Relations avec l'ANC. Toutefois, cette nomination suscite actuellement des tensions entre ce dernier et Mustapha Ben Jaafar, président de l'ANC, qui est favorable à Kamel Jendoubi. A noter que Kaïs Saïed est l'un des constitutionnalistes les plus chevronnés de Tunisie.