L'ex premier ministre Béji Caïd Essebsi, président du parti ‘'rassembleur'' Nida Tounes, s'en est bien sorti des questions pièges qui lui ont été concoctées par le trio ‘'Sofiane Ben Hmida, Ilyes Gharbi et Hamza Belloumi'', dimanche soir 23 septembre, lors de l'entretien exclusif accordé à la chaine Nessma TV. Comme à chaque fois, BCE a excellé avec des réponses directes, claires et spontanées. Il a voulu faire une remarque très importe en soulignant que les Etats-Unis pourraient changer de politique avec la Tunisie, surtout du point de vue du soutien financier et des prêts, après les évènements violents survenus à l'ambassade américaine le 14 septembre dernier, et que celà n'est pas en notre faveur. M. Essebsi était fier de considérer que les Américains ont adopté avec la Tunisie une politique qu'ils ne pourraient adopter nulle part ailleurs, qu'avec l'Etat d'Israël. Revenant sur le volet élections, le leader du mouvement "Nidaa Tounes", a précisé qu'à partir du 23 octobre 2012, la légitimité électorale fera place à une autre légitimité, mais consensuelle cette fois-ci. Questionné sur ses relations à l'égard d'Ennahdha, si ‘'El Béji'' a assuré que son parti n'est pas contre le Mouvement Ennahdha, ni contre tout autre parti, mais qu'il ne participera pas à un gouvernement d'union nationale, reste qu'il tend ses mains à tous les partis qui œuvrent dans l'intérêt de la Tunisie. Pour ce qui est du gouvernement actuel, il n'a pas hésité à dire que le gouvernement a échoué dans sa mission et proposé la diminution du nombre de portefeuilles ainsi que la nomination de personnalités indépendantes à la tête des ministères de souveraineté. Voulant l'embarrasser au sujet de ses ambitions politiques, BCE a clairement déclaré qu'il n'a pas l'intention de se présenter aux élections présidentielles, mais que son parti Nidaa Tounes (prés de 40.000 adhérents pour le moment) est doté d'un énorme potentiel en cadres supérieurs, en technocrates, ayant l'expérience nécessaire et les compétences qu'il faut pour figurer au premier rang dans les prochaines élections. Toutefois, et ce n'est pas la première ni la dernière fois qu'il le dit, Béji Caïd Essebsi se dit être toujours prêt à servir le pays, quand il le faut…