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Tunisie, médias : Bonjour la Tunisie ! Que voici 2013 !
Publié dans Tunivisions le 01 - 01 - 2013

Aujourd'hui 1er janvier 2013, on a vraiment envie de crier tout son espoir à la face de tout le monde qui est en nous et à celui qui nous entoure : Bonjour et bonne année. Le crier au-delà de la formalité d'usage pour la circonstance ! Le crier comme un programme plutôt que comme un souhait ! Le crier avec la volonté d'y contribuer au mieux : déjà faire de ce jour un « bon-jour » pour bâtir dessus une bonne nouvelle année.
Déjà hier, sur nos chaînes TV, on nous a fait rêver : l'ambiance était à la fête et le politique était en arrière-fond. On a sans doute regretté que nos deux chaînes publiques nous aient donné un seul plat à l'occasion ; mais la rigueur financière doit y être pour quelque chose. Comprenons donc et dépassons. Sur Hannibal aussi et sur Nessma, le format de la soirée était classique malgré un sincère souci d'y ajouter une touche plaisante venant tantôt d'animateurs sympathiques, tantôt d'invités plein dans le bain.
Cependant, la soirée sur Attounissia TV était de l'avis de certains exceptionnellement sympathique de par une série de données particulières :
D'abord le format, toujours fidèle à son émission en cours, en l'occurrence « Dima Labès », n'a pas cherché dans le grand faste et dans l'artifice du décor comme tape à l'œil. Il est resté le même comme pour dire encore « C'est ainsi que nous sommes », du nom d'une autre émission de la maison, qu'animait Nizar Chaâri et qui doit manquer à ses fidèles, « Ahna Hakka ».
Cet esprit a été conforté par une sorte de jeu intelligent dans lequel on ne saurait distinguer ce qui est théâtralisé de ce qui naturellement vécu, naturellement présenté. Il y a là un grand acquis de la profession chez Naoufel Ouertani. Je me suis souvenu alors que le jury du Premier Festival de la Radio Tunisienne (Dieu ait son âme ! car enterré vivant à l'âge de deux ans) avait décerné à Naoufel le Premier Prix d'animation radiophonique pour son émission sur Mosaïque FM. Aujourd'hui encore, un prix de la télévision pourrait lui revenir de plein droit.
Mais le plus important dans cette émission du jour de l'an, qui a été une continuité de l'émission de l'an qui s'en allait et de celui qui venait, c'est d'avoir opté pour le tout rire contre toute autre forme de show. Il a fallu que ce soit elle, cette chaîne même qui a toutes les raisons de pleurer (dans) la circonstance, en raison de la situation ubuesque et tragique où se trouve son patron, qui choisisse de nous gaver de rire : un rire heureux avec un arrière-goût amer. En effet, c'est par ce contraste discret, mais sensible dans l'émission, que nous avons ri à gorge déployée même avec certains comiques pour lesquels on pouvait ne pas avoir beaucoup de sympathie, et que par-dessus notre rire, une grande question est toujours restée pendante, grâce au fond manifestement politique sur lequel se tramait le spectacle de l'émission : Sommes-nous en train de perdre cette Tunisie heureuse, celle de la joie de vivre et de « l'épicurisme citoyen » (Ah ! ce beau concept que je trouve !), celle où on se saoule avec du lait et où le vin peut dessouler, celle où la joie couvre la douleur sans éluder son effet. La Tunisie de la conscience et de la sensibilité. La sensibilité heureuse et la conscience malheureuse !
C'est alors, que même sur le spot de soutien à Sami Fehri qui rappelle ses 122 jours de détention, on a envie de dire à Naoufel et son équipe : « Merci d'avoir réussi à aiguiser notre conscience citoyenne par cette tragi-comédie de notre fête ». En même temps, du fond du cœur, on se sent en train de prier pour Sami Fehri, même si on ne l'aime pas ou qu'on lui en veuille pour une raison ou une autre, car là, le patron de la chaîne (au sens d'un patronat plus professionnel que financier, dans mon esprit) n'est plus un cas isolé et sa condition ne relève plus du fait divers ; il est le prototype d'une forme de résistance à l'absurdité qui nous menace et au dérèglement qui nous trouble.
Aujourd'hui donc, quelle bonne occasion de se crier dans la tête et dans le cœur, et d'entendre se répéter en chœur : « Bonjour la Tunisie et bonne année 2013 ! »


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