Ce jour de mardi, 10 septembre 2013, a eu lieu une autre rencontre entre Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, et Moncef Marzouki, président provisoire de la République, sur fond de doute quant à l'aboutissement du dialogue national. En effet trop d'inconnues subsistent encore et à peine les humeurs s'atténuent-elles entre les uns qu'elles se tendent entre les autres. Il reste évident que l'UGTT demeure le paramètre fondamental et l'acteur principal dans ce dialogue, souvent de sourds. Jusque-là, la présidence n'a pas réussi à entreprendre une démarche d'importance. Stratégie ? Sagesse ? Appréhension ? Calcul ? Tout est possible, mais rien n'est attesté ! La réunion d'aujourd'hui n'a rien dévoilé ni apporté de nouveau. Tout au plus une autre promesse, celle de chercher les « moyens de sortir de la crise politique actuelle avant la fin de la semaine et de rapprocher les points de vue des différents partis politiques pour réussir la transition démocratique ». Il y aurait même des solutions apportées par la présidence ! On n'en sait pas plus. Tant mieux si cela pouvait se faire et si la présidence pouvait avoir les moyens de ses moyens préconisés. Sinon, un coup de plus, un coup de moins, qu'est-ce que ça change ? Le plus rassurant dans cette question, c'est la détermination de l'UGTT, et derrière elle le quatuor veillant à la supervision et au suivi du dialogue, de ne plus revenir aux parlottes qui ne conduisent qu'à faire gagner du temps pour certains, peut-être d'un côté comme de l'autre, et de s'en tenir aux démarches concrètes et sérieuses qui sortent des dialogues des partis entre eux. Et c'est sans doute là que le bât blesse !