Des mouvements de protestation ont eu lieu, dans divers gouvernorats de la République, mardi, pour exprimer le refus des taxes imposées aux voitures de transport et au camions, dans la loi des finances pour l'année 2014, par les propriétaires de tous les moyens de transport. A Gafsa, des groupes de propriétaires de voitures et de camions ont bloqué les locaux de la recette des finances et de la trésorerie régionale, ils ont, en outre, demandé aux fonctionnaires de quitter les bureaux, en signe de protestation contre la décision d'imposer ces nouvelles taxes. Les protestataires avaient, auparavant, fermé à la circulation le carrefour principal de la ville de Gafsa, au niveau de la route nationale (RN) 3, en le bloquant avec leurs voitures. A Béja, les agriculteurs affiliés au syndicat des agriculteurs et à l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche (URAP) ont exprimé, au cours d'un sit-in au centre-ville, leur refus de payer les droits de la circulation des moyens de transport agricole, après l'augmentation de ses taxes. Ils ont bloqué la recette des finances, le bureau du contrôle fiscal et la trésorerie régionale. Certains ont affirmé qu'ils sont prêts à boycotter la saison agricole, surtout qu'ils considèrent que cette "augmentation est très élevée, en particulier pour les petits agriculteurs, de même qu'elle coincide avec la saison des semailles, avec toutes les dépenses qui s'en suivent" Le président du syndicat des agriculteurs de Béja, Yassine Maghraoui, a indiqué à la correspondante de l'agence TAP que l'arrêt de la compensation sur les droits de circulation des moyens de transport agricole qui bénéficiait à plus de 20 agriculteurs de la région a causé une augmentation très élevé qui a dépassé 500 pc, ce que la majorité des agriculteurs ne peut payer".
A Kébili, des propriétaires des moyens de transport, en particulier ceux du transport de marchandises, du transport privé et des taxis et louages, ont observé un sit-in devant le siège du gouvernorat de Kébili. Ils ont exprimé, au cours d'une réunion avec le premier délégué et du trésorier régional, leur refus de l'augmentation exorbitante des droits et taxes imposés aux voitures sans prendre en considération le pouvoir d'achat du citoyen qui souffre, déjà, des dépenses quotidiennes". Dans ce sens, les protestataires ont expliqué que "leurs revenus ont diminué avec, en parallèle, une hausse des taxes et des prix des pièces de rechange et du carburant". Ils ont évoqué "la possibilité pour certains parmi eux, d' abandonner leurs voitures", appelant les autorités régionales à "transmettre leurs protestations au ministère de tutelle, en vue de trouver une solution". De son côté, le trésorier régional a indiqué, au cours d'une réunion, qu'il "va veiller à transmettre les plaintes à la direction centrale, en vue de l'examen des solutions possibles, afin de faciliter le paiement de ces droits par tranches ou en prenant en considération les conditions sociales des propriétaires".
A Siliana, les agriculteurs ont observé un sit-in devant le siège du gouvernorat et utilisé les voitures légères pour paralyser la circulation. Ils ont, en outre, fait évacuer les bureaux de la recette des finances et bloqué l'entrée, avant de se rassembler de nouveau à l'entrée sud de la ville de Siliana, au niveau du carrefour conduisant vers Tunis et Oueslatia,paralysant, ainsi, tout le trafic routier. Pour leur part, les chauffeurs des voitures de louages ont organisé un mouvement de protestation pour demander au ,gouvernement provisoire "de réviser les taxes exorbitantes dont l'augmentation a atteint 500 pc". Ils ont souligné qu'ils "doivent payer 1200 dinars, par tranches mensuelles et sans retard, au lieu de 200 dinars, dans le passé, sans prendre en considération les droits de patente qui a enregistré également une augmentation de 25 pc". Les agriculteurs et les chauffeurs de louages menacent de bloquer la recette des finances pour une période indéterminé, jusqu'à ce que le gouvernement provisoire décide "d'annuler ces taxes injustes". En parallèle, la circulation est totalement paralysée sur la route Siliana/Makthar, au niveau de la RN 4 reliant Tunis et Kasserine, ce qui a créé un état de tension parmi ses usagers de la route.