Un scénario vraisemblablement raconté par le propriétaire du véhicule Dmax utilisé par le groupe terroriste pour commettre l'attaque préméditée contre le domicile du ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a été publié dans l'édition de ce vendredi 30 mai du journal "Assabah News". Selon l'article publié, l'homme a indiqué qu'il était ce soir-là en compagnie de deux personnes dont l'un possédait une camionnette type estafette, en train de boire de la bière, dans la région de Mehtanine à proximité de Jebal Sammama. Il a raconté qu'ils furent surpris par trois hommes armés et cagoulés qui leur ont demandé de les conduire quelque part pour rejoindre un groupe de trois hommes cagoulés également et portant des armes légères, puis vers un autre endroit où 10 autres personnes cagoulées et armées jusqu'aux dents les attendaient. Poursuivant son récit, le propriétaire du Dmax a assuré que les deux véhicules (son Dmax et l'estafette de son compagnon) se sont dirigés sur leur ordre en direction de la Cité Ezzouhour, en précisant ‘'qu'il y avait 3 groupes dont chacun avait une mission bien précise… nous n'avons pas pu voir les visages à cause de l'obscurité et des cagoules… on nous a déposés un peu plus loin de la maison du ministre dans un coin isolé". Le propriétaire du Dmax, a encore raconté que "le groupe semblait connaître parfaitement le quartier… nous étions à genoux avec trois hommes armés pour nous surveiller... 10 minutes après nous avoir déposés nous avons entendu le bruit d'un violent échange de feu… un quart d'heure après le groupe est revenu avec les véhicules pour nous reprendre ainsi que les hommes qui étaient chargés de nous surveiller". Poursuivant encore son récit, l'homme du Dmax a affirmé que lui et ses deux compagnons ont été par la suite raccompagnés jusqu'à l'endroit même où ils ont été surpris par les terroristes, lesquels se sont dirigés à pieds vers le mont Sammama "sans nous agresser ni dégrader nos véhicules". "Nous ne cherchons pas à vous faire du mal… nous sommes venus pour les Tawaghits", leur auraient déclaré les terroristes avant de disparaître dans la nature.