Le président du gouvernement a adressé, ce jeudi 10 juillet 2014 à Ridha Belhaj, président du parti Ettahrir, un communiqué l'avertissant des « infractions » commises par son parti en appelant à « l'instauration de la Khilafa et le déracinement de la colonisation », lors de son congrès du 22 juin 2014. Le parti Ettahrir est ainsi appelé à revoir sa stratégie dans le délai d'un mois et à se mettre en conformité avec la constitution tunisienne. La réaction de Ridha Belhaj n'a pas tardé à venir, taxant d'illégaux, l'avertissement et l'ultimatum de la présidence du gouvernement : « Ce gouvernement n'est pas habilité pour parler du parti. Sa réaction concrétisée par une lettre d'avertissement à notre encontre n'est que l'expression de l'échec de l'inscription aux prochaines élections ». Il a annoncé deux autres types de réponse : l'une juridique, consistant à porter « d'urgence » contre la présidence du gouvernement ; l'autre, politique, reste à définir. Il a ajouté : « Nous n'avons rien à cacher et nous ne craignons rien ni personne, nous savons très bien quel parti politique se cache derrière l'action du gouvernement et nous n'allons pas nous taire ».