Le magazine international français, le Nouvel Observateur, a publié dans la rubrique ‘débats' de son édition numéro 2630 du 2 Avril, une tribune rédigée par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, sous le titre : ''Tunisie : Face à la Terreur''. Il s'agit d'un écrit qui intervient au lendemain de l'attaque terroriste perpétrée contre le musée du Bardo et à la veille de la visite d'Etat qu'il rendra en France, les 7 et 8 Avril. Essebsi, a abordé plusieurs sujets, dont ses relations avec Feu Habib Bourguiba et a évoqué à l'occasion sa démission de son poste d'ambassadeur de Tunisie en France, et parlé d'une tribune publiée dans le Monde, le 12 Juin 1972, dans laquelle il donnait les raisons de son départ. Dans l'un des paragraphes de ce long document, Béji Caïd Essebsi a rappelé le jour où il a été appelé pour diriger le gouvernement en 2011 : ‘'Lorsque je fus rappelé à la primature en 2011 dans les conditions dramatiques que l'on sait, je l'ai accepté avec le sentiment que l'Histoire me tendait la main pour réussir le processus démocratique que nous avions échoué à mettre en œuvre en 1970. Je n'avais point l'idée de reprendre durablement une carrière politique. Je voulais simplement faire aboutir la transition de la révolution à l'Etat renouvelé. J'étais fortement motivé par l'espoir de sauver la révolution du chaos qui la guettait si l'Etat tunisien venait à imploser.'' BCE est revenu également sur l'esprit du mal du terrorisme, tout en évoquant l'attentat commis au musée du Bardo : ‘'…Certes, les mauvaises herbes n'ont pas pour autant disparu, ni renoncé à vouloir étouffer cette jeune pousse encore novice en contexte arabe. La récente attaque du Bardo illustre cruellement cette réalité. Elle visait notre démocratie, notre économie et notre tradition d'hospitalité légendaire. Les noms des victimes tombées sur notre sol ont été inscrits sur une stèle implantée sur l'esplanade du Bardo pour être ainsi mêlés, à jamais, à notre mémoire nationale''. Le président de la République qualifie la France de partenaire primordial dans la lutte contre le fléau du terrorisme, et a lancé un appel de solidarité entre les peuples, terminant son article de la sorte : ‘'Face à la terreur, en plus de la fraternité des âmes et des armes, il est impératif de répondre par un projet commun. Dans ce combat pour un destin en partage, où il n'y aura que des gagnants, la France est un partenaire primordial''.