A la veille de sa visite officielle en France, le président de la République, Béji Caid Essebsi, a signé une tribune dans le Nouvel Observateur, publiée, hier mercredi 1er avril 2015, dans laquelle il appelle à la solidarité entre les eux peuples tunisien et français. Dans un style sobre, imagé et flamboyant et en référence à son livre « Habib Bourguiba, le bon grain et l'ivraie » (Sud Editions, 2009), Béji Caïd Essebsi écrit « le bon grain de la liberté a trouvé dans le terreau tunisien le ferment pour germer et prospérer », non sans évoquer les « mauvaises herbes…qui n'ont pas renoncé à vouloir étouffer cette jeune pousse encore novice en contexte arabe. » Cette jeune pousse, assure le président de la République, est entre de bonnes mains, elle est courageusement protégée par la volonté de tous les Tunisiens, en allusion au dernier attentat qui a ensanglanté le pays. BCE évoque le « modèle tunisien » caractérisé par le pragmatisme, la négociation, la modération, la raison, autant de choix qui ont « forgé [notre] caractère national, réfractaire, dit-il aux excès et gouverné par l'esprit de réforme et une tradition de modernité. Le chef de l'Etat rappelle son passage à la primature (2011) expliquant que l'histoire retiendra de cette brève période, il avait réussi à tenir « les premières élections libres et transparentes dans un pays arabe. Une première ! BCE indique souligne que le paysage politique émietté apparu aux lendemains des élections du 23 octobre 2011 l'avait incité à prolonger, dans un désir évident d'asseoir une « véritable démocratie, inséparable de la nécessaire alternance ». Abordant la création de Nidaa Tounes, le chef de l'Etat l'a expliquée par sa volonté de vouloir « unir les démocrates et les réformateurs…afin de se proposer en alternative » face aux périls majeurs qui guettaient le pays. BCE précise que « seul le désir de concorde et de consensus salutaire a inspiré son action ». Le chef de l'Etat a ensuite souligné les énormes difficultés du pays. Il souligne que les Tunisiens doivent être aux premières lignes pour une résolution concertée et graduelle des problèmes qui se posent à eux. Viennent ensuite, selon lui, les Occidentaux qui devront se poser en véritables partenaires et œuvrer afin que la Méditerranée soit un trait d'union, un espace d'échanges plutôt qu'une frontière. Il les appelle à « prendre conscience que la paix ne peut être envisagée que de manière solidaire » tout en indiquant que la France demeure un partenaire primordial pour la consolidation économique du « chantier démocratique » entrepris dans notre pays. M. BELLAKHAL
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