Devant la gravité de la situation à laquelle fait face le secteur de l'Enseignement de base et les répercussions du ‘'bras de fer'' incompréhensible qui sévit depuis plusieurs mois entre le syndicat général de l'enseignement de base et le ministère de l'Education, on doit bien se demander : Quel avenir éducatif pour nos innocents enfants ? Il a toujours été dit que le métier d'instituteur est le plus noble dans cet univers, si l'on se fie au dicton ‘'Kada al mouallimou an yakouna rassoula'' !!! Mais ce que nous constatons aujourd'hui, à travers l'entêtement de beaucoup d'entre eux, que l'instituteur jette tout derrière son dos, se joue de l'avenir de l'enfant et joue avec les nerfs des parents, en se basant sur des revendications, la plus part du temps, inexplicables. Priver un élève du primaire de passer les examens après une année scolaire déjà trop bousculée et perturbée par les agissements de leurs maîtres et maîtresses, peut être qualifié de ‘'crime'' envers ces générations. A noter d'ailleurs que plusieurs instituteurs, ayant encore de la chaleur humaine et de l'amour pour leur métier, ont tenté de ''briser'' le boycott des examens pour passer les leurs, mais ils furent stoppés dans leur action. Il suffit de revenir aux incidents qui ont eu lieu durant le mardi 9 Juin 2015, devant le ministère de l'Education, où des milliers d'instituteurs ‘'venus'' participer à leur ‘'Jour de colère'', pour comprendre que le dicton ‘'Kada al mouallimou an yakouna rassoula'' n'a plus lieu, désormais, d'être évoqué. Quand des journalistes se font agresser par des instituteurs (selon le SNJT) et se font interdire la couverture de leur ‘'colère'', quand des instituteurs appellent au départ de leur ministre Néji Jalloul et lancent le fameux ‘'dégage'' révolutionnaire, quand ils lèvent également le slogan ‘'Ya houkoumet al fachal…el mouallem houa al hal'', on comprend tout de suite que le métier d'éducateur qui avait toujours eu toute la considération et tous les titres de noblesse, s'est effrité au fil des années. Tout instituteur (ou institutrice) doit nécessairement faire passer le ‘'droit de l'enfant'' avant les siens, et d'ailleurs où sont-ils ces militants du droit de l'enfant ? Qu'il possède des qualités morales, affectives et intellectuelles qui garantissent un enthousiasme certain pour le métier qu'ils font, d'être ouvert aux problèmes humains et avoir les compétences suivantes : -amour des enfants et goût de travailler avec eux, -souplesse et autorité, -capacités créatives, -enthousiasme et rigueur, -clarté de l'expression, -élocution facile, -patience et disponibilité. Mais en réalité, sur le tas, on reste bien loin de tout ça, et comme le dit l'autre dicton : ''El adhma ma tkoul tak kan fiha chak'', et bien des parties seraient en train de se frotter les mains...en attendant !