Plusieurs partis se sont exprimés après le remaniement partiel dans le corps des gouverneurs décidé par le chef du gouvernement, Habib Essid, durant le weekend dernier, pour faire leurs remarques habituelles à toute action entreprise par le gouvernement. Dans ce contexte, nous rapportons ci-après quelques unes de ces réactions, notamment celles de Nidaa Tounes, de l'UPL, d'Al Joumhouri et d'Ennahdha. NIDAA TOUNES Lors d'une réunion tenue le lundi 24 août 2015, le bureau politique de Nidaa Tounes a appelé le chef du gouvernement, Habib Essid, à mettre en place une méthodologie de nomination basée sur la transparence et ce en concertation avec les partis et à assurer une représentativité effective de la femme dans les instances de prise de décision, comme le stipulent les principes constitutionnels, tout en l'appelant à préciser les fondements sur lesquels se sont reposées les dernières nominations de gouverneurs. UNION PATRIOTIQUE LIBRE De son côté, le parti de l'Union Patriotique Libre s'est prononcé à travers son secrétaire général et président du bloc parlementaire à l'ARP Mohsen Hassen qui a indiqué que les membres du bureau exécutif du parti ont affirmé leur soutien aux nouveaux gouverneurs et ont exprimé leur rejet quant au principe d'appartenance partisane. Néanmoins, le député UPL a fait savoir que les dirigeants de l'UPL déplorent l'absence des noms proposés par leur parti, concernant le dernier mouvement dans le corps des gouverneurs. AL JOUMHOURI Pour le Parti Républicain (Al Jooumhouri), c'est le bureau national de la femme qui s'est exprimé, dimanche 23 Août 2015, en critiquant l'absence de femmes dans le remaniement opéré par Habib Essid, dans le corps des gouverneurs. Dans son communiqué, il a qualifié l'exclusion de la femme de ce mouvement de ‘'contraire au principe de parité et d'égalité des chances prôné par l'Etat tunisien'', assurant que l'absence de la femme de ces nominations ne reflète pas son véritable statut. Il a rappelé entre-autre la compétence dont a toujours fait preuve la femme tunisienne dans plusieurs domaines et son long militantisme en faveur de la consécration des grandes valeurs du régime républicain démocratique. ENNAHDHA Quant au parti islamiste, il s'est exprimé à travers cheikh Abdelfattah Mourou, Vice-président du mouvement Ennahdha et également 1er Vice-président de l'ARP, qui a indiqué lors d'une visite à Kairouan, que son parti n'a pas été consulté à propos les nouvelles nominations de gouverneurs. Il a ajouté qu'Ennahdha est en train d'étudier ces nouvelles nominations. Ainsi nous constatons que les partis reprochent au chef du gouvernement l'absence de concertations au sujet d'un tel remaniement de grand importance et qui touche les régions, sachant que le pays se dirige à petits pas vers les élections municipales à l'horizon 2016.