Après une longue période lors de laquelle le général Rachid Ammar est resté silencieux et loin de toute activité politique, l'ancien homme fort des trois armées est intervenu hier, dans la soirée du jeudi 5 Novembre, durant l'émission télévisée ‘ Al Yaoum Atthamen ' qu'animait Hamza Belloumi. De l'autre bout du fil, car il est intervenu par téléphone, le général Ammar a assuré qu'il a été demandé à l'armée, le 14 Janvier 2011, d'intervenir pour prendre le pouvoir après la fuite de Zine El Abidine Ben Ali, de peur que les islamistes (mouvement Ennahdha) ne saute sur l'occasion pour gouverner le pays. Il a déclaré que le soir du 14 Janvier, l'ex-Premier ministre Mohamed Ghannouchi, l'ex-ministre de l'Intérieur, Ahmed Friaa et l'ex-ministre de la Défense, Ridha Garira, étaient tous les trois au siège du ministère de l'Intérieur et lui auraient demandé de prendre le pouvoir. Ammar, a néanmoins indiqué qu'il avait refusé leur proposition, tout en soulignant qu'il désirait que la Tunisie devienne un pays démocrate, à l'instar des pays développés.