* L'Union européenne a offert lundi une aide "immédiate" à la Tunisie pour préparer l'organisation d'élections libres et va discuter de sanctions contre l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali et son entourage pour empêcher les actions de déstabilisation.
Le chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton, dans un communiqué commun avec le commissaire européen chargé des Relations avec les pays voisins de l'UE , Stefan Füle, ont promis à la Tunisie une "assistance immédiate pour préparer et organiser le processus des élections".
"La Tunisie a atteint un point de non retour", ont estimé les deux responsables, en condamnant les actes visant à "déstabiliser davantage la situation sécuritaire", des fidèles du chef de l'Etat déchu étant soupçonnés de chercher à provoquer le chaos.
L'UE appelle "toutes les forces démocratiques à se mettre en avant pour créer une nouvelle démocratie tunisienne et corriger les erreurs du passé".
Des consultations sont en cours entre les 27 sur des mesures pour empêcher des actes de déstabilisation. L'option de sanctions contre l'ancien président Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, et contre son entourage est à l'examen, a précisé la porte-parole de Mme Ashton, Maja Kocijancic.
Le Parlement européen a quant à lui ouvert sa session plénière à Strasbourg (est de la France) par une minute de silence en hommage aux victimes de la répression en Tunisie.
"Nous soutenons les Tunisiens, nous souhaitons qu'ils réussissent", a affirmé le président du Parlement, Jerzy Buzek.
"Si nous sommes capables de soutenir la démocratie tunisienne en train de naître nous verrons qu'en Egypte, en Jordanie, en Syrie et partout, les peuples vont s'élever contre leurs dictateurs", a déclaré le co-président du groupe des Verts, Daniel Cohn-Bendit.
Compte tenu de la situation toujours volatile en Tunisie, l'Europe s'est dite aussi disposée "si on le demande" à "déployer l'assistance nécessaire pour aider les autorités tunisiennes à faire face aux besoins urgents" du pays.
Plus généralement, les Européens travaillent à un ensemble de propositions visant à soutenir les nouvelles autorités dans les domaines politique et économique, "dès que la situation politique sera stabilisée", selon le communiqué de Mme Ashton.
Parmi elles figure l'option d'un renforcement des relations bilatérales dans le domaine commercial, avec des droits de douane préférentiels. (source : Normandie News)