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Tunisie: Le côté positif de la grève des éboueurs!
Publié dans WMC actualités le 16 - 04 - 2011

Les Tunisiens connaissent ou connaissaient-ils leur pays? On est tenté de répondre par un non, surtout qu'ils ont 23 ans durant voire plus par un discours mensonger qui les a aveuglés. Après la destruction de la chape de plomb qui caractérisait le régime de Ben Ali, on découvre aujourd'hui 2 Tunisie: une riche, opulente, citadine, développée avec une réelle classe moyenne, et une autre intérieure, rurale, pauvre et sous-développée.
Prenons un exemple singulier, loin de toute démagogie et de toute politique partisane, celui des ordures. Certes, on a été gênés, peinés, voire dérangés par les ordures qui s'entassaient depuis des jours dans nos rues, nos citées, devant nos villas, et nos entreprises, mais cette puanteur et cette saleté nous ont permis au moins de connaître un certain nombre de réalités.
Premièrement que le rôle des agents municipaux est très important, eux qui travaillaient dans l'ombre, souvent tardivement la nuit pendant qu'on dormait paisiblement; eux non seulement respiraient la puanteur de nos poubelles, mais pire ils étaient faiblement rémunérés, recevant la somme modique de 120 dinars par mois pour un certain nombre d'ouvriers parmi eux. L'effort n'était pas justement récompensé.
Deuxièmement, avec l'accumulation des ordures et l'absence de leur enlèvement, on a vu apparaître des professionnels qu'on ne voyait pas auparavant et dont le métier a été perturbé par justement la collecte des ordures ménagères. En fait, avant la grève des éboueurs, ils faisaient leurs métiers dans les décharges publiques des ordures. Ce sont des agents de tri, qui ramassent le plastique, les restes du pain et autres rejets métalliques.
C'est toute une profession d'ouvriers et de familles qui vivaient du ramassage sélectif des ordures, puisqu'ils arrivaient à les vendre à des entreprises de recyclage. Ces professionnels de la récupération, ayant donc été perturbés, ont été obligés de rechercher “leur gagne-pain“ pour ainsi dire chez les consommateurs au pied des immeubles, des villas dans les quartiers aisés d'Ennassr, El Manar ou El Manzah.
Et à la tombée de la nuit, on les voyait avec leurs voitures pour certains, bicyclettes ou à pieds, pour d'autres, ramasser et chercher dans les ordures. On vous l'accorde, c'est affligeant et insoutenable de voir une partie de nos frères et concitoyens -dont des femmes et des enfants- chercher dans nos restes et nos ordures, les éléments de leur survie. Mais ce spectacle illustre bien tout le paradoxe de la Tunisie.
Auparavant ce spectacle se passait sous l'ombre, c'est-à-dire à l'abri des regards (ou presque). Cela résume le paysage d'une Tunisie qui croule sous ses ordures, qui surconsomme, jette des aliments, du pain, souffre d'obésité et de diabète, et l'autre Tunisie qui vit de nos restes, ou plutôt se nourrit de nos poubelles…
Du coup, ce qui est convenu d'appeler pudiquement “la guerre des ordures“ aura permis à certains d'entre nous de découvrir les deux faces de la Tunisie, et par ricochet de prendre conscience et donc de changer peut-être leur regard sur les éboueurs.
Un point d'histoire pour rappeler que nos ancêtres ont découvert, depuis des lustres, les vertus de nos poubelles en les réutilisant déjà comme un fertilisant après avoir déversé les ordures ménagères su lesquelles ils effectuaient un tri sélectif.
Alors, chers éboueurs, je vous salue et je m'incline devant votre effort. Je vous soutiens dans votre mouvement de grève.


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