Tenu du 15 au 17 juin 2011 au Parc des Expositions du Kram, le Salon Tunis-Medindustrie 2011 fut inauguré par Abdelaziz Rassâa, ministre de l'Industrie et de la Technologie, et rehaussé par la présence de Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional, Murat Yalcintas, président de l'Association des Chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée, et Mounir Mouakhar, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis. A cette occasion, M. Rassaa rappellera que la Tunisie vient de connaître, depuis le début de cette année, une révolution pacifique qui fera date dans l'histoire de l'humanité Cependant, les évènements qui ont suivi ont eu des répercussions négatives sur le plan économique. C'est pour cette raison que le gouvernement provisoire a lancé un programme de coopération avec les pays du G8 qui s'articule autour de cinq priorités, à savoir: - l'amélioration de la gouvernance, - le développement des infrastructures, - le développement du capital humain. Sachant que la transition démocratique projetée pourrait connaître d'importantes difficultés si la reprise de la croissance économique n'est pas au rendez-vous. Au rang des défis auxquels fait face aujourd'hui l'économie tunisienne, M. Rassâa cite: - le défi de l'investissement: le début de l'année 2011 a été caractérisé par une baisse des investissements déclarés dans l'industrie, notamment des investissements directs étrangers (IDE) de prés de 24%. Toutefois, l'augmentation des intentions d'investissements ces 2 derniers mois (+20%) constitue un signal du retour progressif de la confiance des investisseurs tunisiens et étrangers; - le défi de l'export; - Le défi du développement régional; - Le défi de développement technologique. Pour sa part, le président de l'Association des Chambres de Commerce et d'Industrie (ASCAME), Murat Yalcintas, a salué le peuple tunisien qui est en quête de démocratie. Selon lui, un bel avenir pointe à l'horizon pour la Tunisie, et ce d'autant plus que notre pays est un point de connexion entre le sud et le nord de la Méditerranée. En outre, M. Murat, se référant à une citation d'Ibn Khaldoun qui, dans son uvre «Elmoukadéma», écrivait que la Tunisie figure parmi les pays industrialisés de la région dans le secteur de l'Artisanat durant le 15ème siècle. De ce fait «l'Industrie et les sciences sont les produits de l'intellect» a-t-il souligné. Avant d'ajouter: «Nous avons un très grand potentiel, l'information, l'électronique, la formation et cela nécessite une main-d'uvre, une jeunesse éduquée, et qui connaît l'industrie, sait que la jeunesse est la force motrice de l'économie». Dans son allocution de bienvenue, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis, Mounir Mouakhar, avait mis en exergue la conjoncture actuelle du salon Tunis-Medindustrie en déclarant qu'il se tient dans un contexte particulier qui «nous appelle, aujourd'hui plus que jamais, à contribuer à l'effort national de relance économique et sociale». Cet élan nouveau doit être fondé sur un consensus fort entre les différentes parties prenantes (institutionnels, privés et civils), et doit viser la croissance économique et le progrès. Dans le contexte actuel, il faut donc noter que «Investing in democracy and progressing together» n'est pas un simple slogan, mais une vision puissante, un leitmotiv qui nous donnera l'inspiration et la force de construire une Tunisie nouvelle, estime en substance le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis. Enfin, côté participation, et selon la CCI de Tunis, on a compté 121 entreprises tunisiennes, 16 françaises, 3 italiennes, 16 anglaises et une société allemande, évoluant dans les secteurs d'activités suivants: Transformation des métaux et des plastiques, électricité et électronique, maintenance industrielle, transport et logistique, innovation, services liés à l'industrie. Les technopôles et les organismes d'appui étaient également représentés. En outre, 7 délégations étrangères ont pris part à ce Salon, à savoir de Bucarest (Roumaine), Paris et Marseille (France), Istanbul et Mersin (Turquie), Barcelone et Malaga (Espagne), une délégation britannique, une croate et une maltaise. En marge de la manifestation, il s'est tenu trois panels ayant porté sur les réseaux d'appui à l'innovation, au cours duquel il a été question des expériences internationales dans le domaine de l'innovation et de la technologie, des réseaux de partenaires ( la dynamiques du groupe pour unifier les efforts) ; les structures d'appui à l'innovation, qui a débattu des pôles de compétitivité et des technopôles comme locomotives du développement sectoriel, et des centres techniques comme un partenaire technologique; Innovation et partenariat : témoignage du groupe COFICAB