Les retombées négatives des sit-in, grèves et revendications sociales sur l'activité économique ne sont plus à démontrer, et le tissu économique en subira les répercussions pendant une bonne période encore, surtout dans un climat politique, sécuritaire et social assez contraignant. Selon les derniers chiffres communiqués par Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, lors de la conférence de presse du 25 août 2011, la production industrielle a baissé dans plusieurs secteurs. Les plus touchés sont ceux du phosphate (-54%), pétrole (-14,4%) et de ciment (-6,4%). Ce qui a coûté, selon le ministre, 300 MDT de pertes dans ces trois secteurs. D'un autre côté, on affirme que la performance du secteur touristique s'est améliorée, alors que la Fédération tunisienne du tourisme (FTH) vient d'indiquer le contraire. Le nombre des nuitées a baissé de 43% pendant les sept mois 2011 contre 53% pour le premier semestre 2011. La production dans le secteur électrique a augmenté de 1,9%. Pour le secteur des services, il y a eu une évolution positive. La baisse dans le secteur du transport n'a pas dépassé les 2% contre une estimation de 7% pour toute l'année 2011. Cette évolution sectorielle a permis, d'après M. Triki, de limiter la baisse du PIB au 2ème trimestre à -1,6% contre -3,3% au 1er trimestre, en comparaison avec la même période en 2010. Pour le premier semestre 2011, la baisse est de 2,3%. Il a, également affirmé que l'amélioration du PIB dépend de la reprise de l'activité dans les secteurs de pétrole, phosphate et ciment. «Il est toujours possible de réaliser un taux de croissance positif entre 0,2% et 1% pour l'année 2011», ajoute-t-il.