Dans le Cercle des économistes un consensus se repend qui dicte que l'Etat a pour vocation d'instaurer des règles socioéconomiques et na pas à interférer, par le biais de ses structures, dans les choix des comportements économiques des individus. Ceci se traduit par une maîtrise logique et parfaite des déficits budgétaires pour que les générations à venir n'aient pas à financer les erreurs de leurs aînés. Donc, l'interdiction pour toute administration publique de pouvoir avoir recours au déficit doit être inscrite dans la Constitution, notamment à travers l'affinement du diagnostic du système actuel en vue de le faire évoluer vers un système de budgétisation par objectif, source de la rigueur budgétaire en matière de dépenses publiques. Logiquement, c'est une gestion plus efficiente des dépenses publiques... C'est également une condition indispensable à la stabilité à long terme de la valeur de notre monnaie, d'une meilleure croissance par la productivité, d'une meilleure qualité des services sociaux. Dans ces conditions, la neutralité de l'Etat devient fondamentalement reconnue et respectée. A mon intime conviction, un tel projet de société est possible avec l'avènement de la Révolution du 14 janvier 2011 qui nécessite des bouleversements pour être applicable rapidement. Ce projet doit refléter, à mon avis, le comportement d'une société reposant sur des bases solides: la liberté, dignité, la responsabilisation de tous, la gouvernance locale, l'emploi pour chaque foyer, la production de richesses réelles, et une couverture de base permettant à chacun de rebondir en cas de besoin. Dans un premier temps, il faudrait régler le problème le plus urgent, la réduction des inégalités entre les régions et s'attaquer aux spectres de l'emploi par la relance des investissements utiles via les initiatives privées. Au fil du temps, le revenu minimum de soutien pourrait être mis en place, question de moyens, pour permettre l'intégration progressive sur le marché de l'emploi les catégories exclues pour cause de croissance insuffisante. Simultanément, le marché du travail devrait être libéralisé. Pour les retraites, à terme, il me semble logique que chacun prépare sa propre retraite de façon responsable, une fois le minimum vital assuré par le travail et la production, surtout que plus souvent la croissance économique est incontournable, si l'on veut éviter des explosions sociales à répétition.