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Tunisie: «Je suis le grand vainqueur des dernières élections», déclare Jacob Lellouche, parrain de la liste de l'UPR à Tunis 2
Publié dans WMC actualités le 23 - 11 - 2011

En évoquant ses implications citoyennes à La Goulette, son audience auprès des parias et des désœuvrés des quartiers populaires de la banlieue nord, qui ont fini par prendre la vie du bon côté en investissant la fameuse association des «sales gosses»(lancée en 1997), associée à l'artisanat et à la formation professionnelle et son récent engagement politique dans la liste du Parti de l'Union Populaire Républicaine(UPR) du docteur Lotfi Mraihi, à Tunis 2, durant la dernière consultation électorale, liée à la Constituante, Jacob Lellouche, restaurateur dans l'âme (initiateur du restaurant familial «Chez Lili»), qui se définit lui-même comme un artiste contrarié après son retour de Paris en 1996, se contente de lever une paupière. D'afficher une sérénité de plomb. De rouler de nouveaux projets. De se déclarer comme le grand vainqueur des élections. De promettre d'imprimer toujours sa marque sur le terrain politique et social du pays.
Fidèle à la boussole de sa jeunesse, dédiée aux espoirs du petit peuple de gauche de l'époque, qui a rêvé de justice sociale, de bonheur et d'épanouissement du corps et de l'esprit, notre interlocuteur inscrit ses actions, en faveur des jeunes en rupture scolaire, dans la continuité d'une vie poreuse aux idées nouvelles, aux valeurs de tolérance, de progrès et de liberté.
Après avoir laissé tomber la poussière des derniers événements, liés aux résultats de la Constituante et aux tractations politiques, qui ont suivi le succès/échec des uns et des autres, Jacob Lellouche, qui se présente en bricoleur de la vie, a bien voulu nous accueillir chez lui et éclairer les lecteurs de Webmanagercenter sur son diagnostic de la situation sociale et des enjeux économiques, moraux et politiques, qui guettent la Tunisie.
WMC: Tout d'abord, parlez-nous de l'association «Sales gosses», ou des «Mhafett» comme vous dites.
Jacob Lellouche : Originaire de La Goulette, une cité multiethnique par excellence, où l'humilité et la condition modeste de ses habitants l'a toujours disputé à l'atmosphère épicurienne et fraternelle de la banlieue nord, je me suis toujours senti proche des petites gens et des laissez-pour- compte de la croissance. En 1996, après avoir assuré la notoriété et la popularité du restaurant familial «Chez Lili», j'ai lancé l'association «Les sales gosses», une coopérative artisanale, spécialisée dans la formation professionnelle, afin de donner de l'espoir aux jeunes désœuvrés des quartiers populaires, de les encadrer à travers l'apprentissage des métiers manuels (peinture sur bois, mosaïque, sculpture…), liés au patrimoine national du pays.
En fait, je compte propager cette expérience dans les régions intérieures du pays grâce à des fonds de la société civile européenne et des régions autonomes du Vieux continent. J'entends ainsi exalter les courages, sanctifier l'effort et cimenter les résolutions.
Comment l'idée d'un engagement politique a-t- elle fait son chemin chez vous?
Je me suis engagé dans la circonscription de Tunis 2, aux côtés des militants de l'Union Populaire Républicaine (UPR) du docteur Lotfi Mraihi en raison de l'enracinement du parti dans le tissu associatif du pays, de son positionnement à gauche et de son attachement à la pluralité des voix sociales. J'avais conscience aussi que je n'étais pas le juif de service au sein de l'UPR, ce qui m'a donné des ailes dans les différents meetings de la campagne électorale, où j'ai essayé de sensibiliser les uns et les autres aux droits inaliénables des Tunisiens, quelles que soient leurs confessions. D'ailleurs, je pense que j'étais le grand vainqueur des élections puisque mes objectifs étaient limités dès le départ. Je voulais rompre avec les traditions et le monolithisme ambiant de la société et renforcer l'ancrage social des minorités dans l'espace public.
Etes-vous satisfait de votre campagne électorale?
Notre campagne s'est déroulée dans la gaité et la bonne humeur. De La Marsa à La Goulette. Nous avons fait des virées dans toutes les rues de la circonscription de Tunis 2. Le dialecte tunisois, mon outil de communication de prédilection, était à l'honneur. Tout au long de mes contacts. De mes pérégrinations. De mes rencontres.
Personnellement, j'ai été adopté par les Tunisiens pluri-linguistes, pluriculturels, issus généralement des couples mixtes, et notre liste a réussi à obtenir 750 voix. Ce qui est considérable pour un parti politique de centre gauche encore à ses débuts.
Parlez-nous de votre liste électorale à Tunis 2?
Il s'agit d'une liste diversifiée, représentative de la mosaïque sociale tunisienne, dont la présidente, Madame Sadika Keskes, est une femme artisane, qui vient de lancer, dans la région de Kasserine, l'association «Femme, retrousses tes manches».
D'ailleurs, dans notre parti, des militantes voilées côtoient des jeunes filles totalement occidentalisées. Une marque de fabrique à laquelle je tiens énormément.
Est-ce vrai que vous avez un faible pour le Pôle Démocratique et Moderniste (PDM)?
Je me bats pour les couleurs de l'Union Populaire Républicaine(UPR), qui a commencé son parcours du combattant en s'appuyant sur un réseau associatif en faveur des démunis. Cela dit, durant la campagne électorale, j'ai appelé les Tunisiens, réticents vis-à-vis de mon parti, à voter pour le Pôle Démocratique et Moderniste.
Etes-vous inquiet face à la perspective de voir Ennahdha dominer le paysage politique?
Pas du tout. Je souhaite bonne chance à la formation majoritaire que les Tunisiens ont mis en place à l'Assemblée constituante. D'ailleurs, Ennahdha n'a pas de chèque en blanc. Elle a besoin d'alliés pour gouverner, ce qui va lui permettre de mettre de l'eau dans son vin durant cette période transitoire.
Entretemps, l'opposition doit se mettre en place et se renforcer tout en accordant le bénéfice du doute aux nouveaux gouvernants. Dans une année, les urnes vont de nouveau parler. Il est donc crucial, pour les partis politiques, qui incarnent l'alternance, de gagner en crédibilité auprès de l'opinion publique. Grâce à des positions modérées et responsables. Car l'opposition systématique n'est ni glorieuse ni pertinente. Rien de grand ne se construit dans le refus. En politique, le désespoir est une sottise absolue. Le peuple tunisien est en mesure de défaire, dans une année, ce que les urnes ont fait le 23 octobre 2011. Dans la sérénité et le respect.
Qui est votre icône politique? Bourguiba? Gilbert Naccache? Georges Saâda? Léon Blum?
Bourguiba avait une stature internationale, ce qui lui a permis de hisser la Tunisie au niveau des grandes nations. Mais, je me sens plutôt proche d'El Kéhana, figure légendaire de la résistance des peuples autochtones de l'Afrique du Nord.
Après avoir fait face à l'invasion des troupes omeyyades venues de Damas, elle a réussi à composer avec les chefs arabes conquérants. A installer un modus vivendi. Pour le bien de son peuple.


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