Beaucoup connaissent Jamel Barnat, président de la Chambre syndicale nationale de l'informatique et de la bureautique (CSNIB-UTICA), et comme il n'a commencé à assumer cette lourde responsabilité que depuis seulement quelques semaines, il a voulu marquer le coup avec une idée, intéressante, pour relancer la création d'entreprises dans notre pays: créer un nouveau Fonds de financement participatif où chaque Tunisien peut participer, même avec de petites sommes. “Nous savons que le premier problème des jeunes, à supposer qu'il ont une bonne idée de projet, c'est le financement quand 90% de ceux-ci se font à travers les banques et quand celles-ci demandent invariablement des garanties et même s'il y a aussi les financements de l'Etat, les SICAR... les jeunes ont donc toutes les peines du monde à disposer des fonds qui leur sont nécessaires. Ce qu'il nous faut aujourd'hui, c'est un Fonds de financement participatif pour leur permettre d'avancer avec des idées de projets sans leur demander des garanties autres que ces mêmes idées“, propose M. Barnat. Ce financement participatif repose sur la simple constatation que plus de 90% de notre tissu économique est composé de très petites entreprises (TPE, qui emploient moins de 10 personnes), et de petites et moyennes entreprises (PME) qui ne sont plus capables de recruter en masse dans les conditions actuelles. D'où l'idée que si un créateur de projet que l'on aide par ce fonds participatif, même s'il n'assure que son propre emploi, nous permet de compter un chômeur en moins. Maintenant, il faut y aller, selon Jamel Barnat: créer des lois capables de “démocratiser“ le financement des TPE et des PME à l'aide du citoyen tunisien. Pour encourager ce dernier, il faut évidemment mettre au point des mécanismes pour le retour sur investissements.