Une bonne nouvelle pour changer... car le Centre tunisien de veille et d'intelligence économique qui relève de l'IACE vient d'annoncer les résultats d'une enquête de laquelle il ressort que la progression de la production dans la plupart des filières agricoles ne manquera pas de peser favorablement sur la balance commerciale, et notamment sur les importations en céréales qui vont connaître une nette diminution par rapport à l'année 2011 et engendrera un gain important en devises étrangères. Tous les Tunisiens avaient cru que les inondations du mois de novembre allaient retarder radicalement les semailles et endommager les terres, rendant ainsi très difficile l'exploitation des champs. Certes, mais de l'autre côté, les quantités de pluies supérieures à la moyenne ont réduit, considérablement le recours à l'irrigation et augurent d'une saison agricole prometteuse. C'est ainsi que les emblavures ont concerné cette année 1,350 million d'hectares dont 92 mille hectares de céréales irriguées et 22 mille hectares de fourrages dont 12.250 d'hectares dans les régions du Centre et du Sud, ce qui représente 89% des prévisions initiales. Alors que le lancement de la campagne des moissons vient de commencer en ce début juin, les stocks de blés disponibles couvriront les besoins nationaux jusqu'au mois de juillet prochain. Les estimations de la récolte de cette années tablent sur une production de 2,35 millions de tonnes et permettra à la Tunisie de réduire considérablement l'importation de certaines variétés de céréales. La production de fourrage sera également importante et permettra de subvenir en partie aux besoins du secteur de l'élevage. Par ailleurs, la production ovine sera également importante cette année, et ce en dépit des opérations de contrebande vers la Libye. La campagne de l'huile d'olive a été satisfaisante dans la mesure où les estimations ont été réalisées grâce à une production de 180.000 tonnes dont 140.000 seront exportées. En ce qui concerne le lait, les experts estiment que la Tunisie a atteint l'autosuffisance grâce à une intervention efficace de l'Etat qui a consenti à accorder cette année une prime de 40 millimes le litre à la collecte et 60 millimes le litre à l'assèchement. Cet effort de l'Etat permettra l'assèchement de 12 millions de litres de lait grâce notamment à l'installation de nouvelles capacités. Cependant, la relative abondance de la production n'a pas empêché les prix de certains produits de connaître des niveaux records résultant, principalement, de la présence au cours des mois derniers sur le territoire national de plus de 350.000 Libyens et de l'injection dans le circuit économique de plus de 770 millions de dinars sous forme de primes à l'emploi et d'augmentations salariales.