Le gouvernement s'est assuré, lors de l'élaboration de la Loi de Finances complémentaire de 2012, de "la soutenabilité de la dette publique à moyen terme, en veillant à ce que son ratio se maintienne à des niveaux tolérables". C'est ce qu'indique un communiqué du ministère de l'Investissement et de la Coopération internationale, rendu public vendredi dernier. Le document rappelle que la loi de finances prévoit un taux d'endettement de 47% pour l'année 2012, et souligne qu'à ce jour, l'endettement extérieur de la Tunisie se situe à "un niveau acceptable pour une économie émergente comme la Tunisie et se constitue principalement de prêts multilatéraux et bilatéraux contractés pour le financement de projets de développement". Le document précise également que "les décaissements des fonds au profit de ces projets se font selon les règles et procédures d'acquisition des biens et services, telles que définies par la réglementation tunisienne et les procédures des bailleurs de fonds. Lesdits projets font l'objet d'une supervision périodique, d'un audit annuel par des auditeurs indépendants et d'une évaluation lors de l'élaboration des rapports d'achèvement y afférents". Toujours selon le ministère de l'Investissement, "la Tunisie respecte, depuis des décennies, et continue à le faire, ses engagements financiers internationaux et n'a jamais procédé au rééchelonnement de sa dette même dans les situations les plus difficiles". En outre, le gouvernement s'est engagé "à mener à court terme des réformes économiques et sociales profondes et compte sur ses partenaires de développements pour l'aboutissement de ce processus de réformes. La Tunisie tient à renforcer davantage ses relations de coopération avec les institutions et organisations internationales et avec les pays frères et amis, tout en respectant ses engagements antérieurs". Pour atteindre ses objectifs de développement, "le gouvernement a engagé une politique macroéconomique de relance qui repose sur le principe d'un déficit budgétaire cycliquement soutenable et la viabilité de la dette publique". A cet égard, il est à rappeler, d'une part, que le déficit budgétaire prévu par la loi de finances a été fixé à 6,6% du PIB, en 2012, et que, d'autre part, le président de la République avait refusé, le 27 juin 2012, de signer deux projets de loi, relatifs à l'amendement de l'accord de création du Fonds monétaire international et à l'autorisation de l'augmentation de la part de la Tunisie dans ce Fonds.