Hichem Elloumi, président de la Commission économique de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), a récemment indiqué chez nos confrères de Leaders que le non-classement de la Tunisie par Davos est une alerte très sérieuse. «C'est là un avertissement à prendre très au sérieux, qui doit nous interpeller tous, et exiger un rebond significatif de rattrapage à consentir par toutes les parties», estime-t-il. Selon lui, il est souhaitable de connaître la réelle situation en Tunisie, quitte à ce qu'elle soit amère. «Ce classement reconnu par tous nous permet de mesurer effectivement l'ampleur des dégâts engendrés et de préciser aussi tout l'effort que nous devons tous fournir, si nous voulons reprendre notre rang et le faire avancer». M. Elloumi souligne que l'UTICA s'efforce de jouer pleinement son rôle dans la relance de l'activité économique, par la préservation de l'entreprise, le maintien des emplois et la mobilisation de l'investissement. Mais elle attend du gouvernement et des syndicats une plus forte mobilisation de soutien à cette démarche. Par ailleurs, il appelle à repositionner l'entreprise en tête des préoccupations des dirigeants politiques, de la communauté économique et financière et des acteurs sociaux, estimant qu'elle est aujourd'hui, plus qu'impérative, salutaire. Il s'agit non seulement d'améliorer les facteurs de compétitivité mais aussi d'affiner leurs indicateurs et de veiller à leur fiabilité totale pour mériter la confiance des analystes et des investisseurs.