Fadhel Abdelkafi, président du Conseil d'administration de la Bourse de Tunis, a profité de la tenue du tout 1er Salon Bourse et Services Financiers Investia2012, organisée par la Bourse du 1er au 3 novembre et entièrement dédié aux investisseurs, pour reprendre une thèse chère à son cur. Selon lui, la BVMT est devant 3 dilemmes: - mieux faire connaître les atouts de la BVMT (recapitalisation, problème patrimoniaux...) - améliorer la culture boursière auprès des élèves, étudiants, communauté des affaires (image, perception...) - faire face au paradoxe entre présence d'infrastructures techniques/humaines/réglementaires... de haut niveau et la faiblesse des chiffres pour seulement 59 sociétés cotées, en plus de l'absence de nombreux secteurs ... Tout cela doit changer et la BVMT est capable de passer à 300 sociétés cotées et à une capitalisation proche du PIB mais elle a besoin de réunir 3 conditions : une volonté politique, des intermédiaires en bourse qui doivent continuer à porter la « Bonne Parole », et un partenariat solide entre banques et BVMT. Des personnalités de haut rang sont d'accord avec Fadhel Abdelkafi, singulièrement Hamadi Jebali, chef du gouvernement, qui l'a soutenu en ces termes: Il faut faire connaître encore plus la BVMT et la réussite des dernières cotations, le secteur bancaire ne peut plus assumer, à lui seul, le financement de l'économie. Les entreprises publiques dans les secteurs compétitifs seront encouragées à chercher leurs financement auprès de la BVMT, et les entreprises saisies de l'ancien régime seront inscrites dans la même logique. Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, est aussi du même avis que Fadhel Abdelkafi mais à certaines conditions: Il est important d'insister sur le fait que sans une offre renouvelée et diversifiée de produits sur le marché financier, il serait difficile d'imaginer d'autres manières de susciter une épargne longue à la fois utile pour les secteurs productifs et profitable aux investisseurs de plus en plus exigeants.