Au cours de sa réunion tenue à Tunis le 27 juillet dernier, le conseil d'administration du Fonds africain de développement (Fad) -le guichet concessionnel du groupe de la Banque africaine de développement (Bad)- a approuvé un prêt de 25 millions d'unités de compte, soit l'équivalent de 36 millions de dollars des Etats-Unis pour financer le Projet d'appui au développement sanitaire des régions du Centre-Est et du Nord au Burkina Faso. Selon le communiqué de la BAD, le projet contribuera à l'amélioration de l'état de santé et du bien-être des populations par la réalisation des Objectifs du Millénaire dans le domaine de la santé. Le projet comprend quatre composantes : - l'amélioration de l'accès aux soins de santé de qualité ; - la lutte contre la maladie ; - le renforcement des capacités ; - la gestion du projet. Les bénéficiaires du projet sont les populations (hommes, femmes, enfants, personnel de santé) des deux régions sanitaires précitées du pays, soit 17,12% de la population du pays. Ces deux régions, qui souffrent de pluies irrégulières, d'un manque d'eau et de routes peu praticables, sont des zones frontalières où s'effectuent d'importants mouvements de population qui occasionnent la diffusion des maladies transmissibles dont le sida. Les activités relatives à l'amélioration de l'accès à des soins de santé de qualité toucheront l'ensemble des populations par la mise à disposition d'infrastructures et équipements de qualité, de même que le personnel sanitaire par les formations. En outre, Les mutuelles de santé qui seront mises en place, et les tradipraticiens organisés et formés, les campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et le VIH/SIDA, bénéficieront également à l'ensemble des populations des deux régions. Les femmes et les enfants des régions ciblées seront touchés par les programmes nationaux spécifiques, tandis que les programmes de lutte contre le paludisme bénéficieront aux populations des deux régions. Toutefois, l'appui institutionnel aura un impact national par l'élaboration, l'édition et la vulgarisation de documents de politique, textes réglementaires et directives sur la maintenance, la pharmacopée traditionnelle, les laboratoires, l'hygiène publique et la prise en compte de certaines maladies telle que le cancer des femmes, souligne le communiqué. Rappelons que les opérations du Groupe de la Banque au Burkina Faso ont commencé en 1970 (anciennement appelé Haute Volta). A ce jour, le montant des engagements du Groupe au pays s'élève à 817 millions de dollars pour 68 opérations.