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L'Offshoring, «La solution» pour le développement du secteur TIC et de l'emploi en Tunisie?
Publié dans WMC actualités le 03 - 07 - 2013

En effet, pour nombre de pays, pour ne pas dire tous, parler d'offshoring ou de nearshoring est synonyme de délocalisation et de transfert d'emplois des pays du Nord vers les pays du Sud. Ces pays chercheront alors à empêcher leurs opérateurs économiques à recours à l'offshoring, voire à pénaliser les opérateurs économiques recourant à l'offshoring, et nombre d'entre nous se souviennent encore de la tentative faite par Sarkozy pour empêcher l'installation des centres d'appels hors de France en les obligeant, entre autres, à mentionner le lieu d'installation du centre d'appels à chaque communication.
De plus, les entreprises économiques qui recourent à l'offshoring le font dans une logique similaire aux entreprises de confection qui ont bénéficié en Tunisie de la loi 72, qui ont certes employé du personnel, mais n'ont ramené aucune autre valeur ajoutée additionnelle en Tunisie, et qui, une fois qu'elles ont trouvé une destination moins chère, ont quitté la Tunisie le plus simplement du monde, emmenant avec elles leur matériel, renvoyant leur personnel et laissant tomber leurs sous-traitants.
Aussi, la Tunisie se doit-elle de mettre en œuvre des politiques et des stratégies sectorielles ainsi que des politiques et des stratégies pour l'emploi différentes de celles qui ont été mises en œuvre par les gouvernements précédents, car l'environnement évolue et les conditions ne sont plus les mêmes.
Cependant, cela ne saurait se faire sans que le gouvernement en exercice ne commence à sortir des sentiers battus et pour concevoir et définir des stratégies innovantes et différentes des précédentes; stratégies qui, pour certaines, ont sans doute fait leurs preuves à un moment donné mais se sont essoufflées avec le temps.
Afin de palier aux risques de l'offshoring et du nearshoring, la Tunisie gagnerait à développer et promouvoir le concept de co-localisation au lieu de concentrer ses efforts sur l'offshoring, synonyme de délocalisation.
La Tunisie peut fournir à la France des professionnels en TIC
Dans ce qui suit, nous prendrons l'exemple de la France, vu que ces jours-ci François Hollande visite notre pays, tout en sachant que cet exemple peut aussi être appliqué à d'autres pays.
D'après Pôle Emploi, la France a un besoin confirmé de 50.000 emplois de professionnels des TIC rien que pour l'année 2013; ces emplois étant à 99% des “Contrats à durée indéterminée“. Et d'après d'autres sources, ce besoin passerait à environ 450.000 emplois sur un horizon de quatre ans. Si ce manque de professionnels des TIC n'est pas comblé, cela aura des incidences négatives sur le secteur TIC français et pourrait même avoir un impact négatif sur l'économie française en général. Pour pallier à cette situation, la France envisage de recourir à l'émigration.
Dans ce cadre, l'opportunité qui se présente alors pour la Tunisie est la co-localisation qui consiste, comme son nom l'indique, à co-localiser des entreprises françaises entre la France et la Tunisie par la création de structures mixtes tuniso-françaises en Tunisie. Ceci permettra aux entreprises françaises de palier au manque de ressources et de professionnels des TIC par le recours à des recrutements en Tunisie tout en maintenant ces ressources en Tunisie et non pas en les faisant émigrer, solution envisagée jusque-là.
En gros, la co-localisation peut bénéficier à la fois à la France et à la Tunisie en faisant une solution gagnant-gagnant devant susciter l'intérêt des deux pays.
A titre d'exemple, nous citerons les avantages suivants.
Pour la France, la co-localisation permettra de pallier au manque de ressources et de professionnels des TIC et de répondre à la demande croissante des marchés français et européen à travers leur installation en France et en Tunisie. Profitant des coûts compétitifs de la Tunisie, la co-localisation permettra aux entreprises TIC françaises d'améliorer leur compétitivité en diminuant leurs coûts d'exploitation, ce qui leur permettra de se maintenir, voire améliorer, leur positionnement sur leurs marchés traditionnels.
Cette co-localisation trouve son essence dans le cadre d'un partenariat avec des entreprises TIC tunisiennes pour faire bénéficier les entreprises françaises du savoir-faire tunisien en termes de gestion de compétences tunisiennes, des relations avec l'administration, etc. Cependant, ce partenariat facilitera aux entreprises TIC françaises l'accès à de nouveaux marchés à l'instar des marché d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne.
Enfin, cette co-localisation permettra à la France d'éviter les aléas de l'émigration, même si les concernés sont des diplômés du supérieur dans notre cas. Elle permettra aussi de contribuer au développement économique de la Tunisie et surtout à une meilleure stabilité politique au sud de la Méditerranée.
Pour la Tunisie, cela permettra la création d'emplois au niveau local et non la diminution du chômage par l'émigration et la fuite de compétences; un meilleur impact socio-économique par les emplois indirects; une contribution au développement économique et à la stabilité politique ainsi qu'un développement des exportations.
Co-localisation n'est pas délocalisation des emplois…
Enfin, la co-localisation est par essence différente de la délocalisation, de l'offshoring ou du nearshoring. Son objectif n'est en aucun cas de délocaliser des emplois de France vers la Tunisie, bien au contraire. Il s'agit de permettre aux entreprises françaises de pouvoir se maintenir et se développer sur leurs marchés traditionnels en améliorant leur compétitivité et de pouvoir plus facilement pénétrer de nouveaux marchés à travers leurs partenaires tunisiens.
La co-localisation est aussi source de partenariats pérennes entre les entreprises françaises et tunisiennes, et elle est différente de simples partenariats noués pour répondre à des marchés ponctuels même si ces partenariats ont fait l'objet de lettres d'intention signées en grandes pompes.
Ce n'est qu'à travers des modèles gagnant-gagnant que les installations des entreprises étrangères en Tunisie seront pérennisées. A défaut, les emplois créés ne seront qu'éphémères et le retour à la case départ inéluctable.
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