«Le vote d'une motion de retrait de confiance au président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, ne peut nullement l'écarter de ses positions visant à trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays». C'est ce qu'a déclaré, vendredi 30 août, le porte-parole officiel du parti Ettakatol, Mohamed Bennour, se disant étonné des agissements des députés qui cherchent à envenimer la situation et à amplifier la crise entre les différents acteurs politiques. «La suspension par Ben Jaafar des activités de l'ANC est un choix national décisif, en attestent plusieurs observateurs», a-t-il indiqué, faisant remarquer que «cette décision a contribué, pleinement, à apaiser la situation, à rapprocher les vues et à favoriser le dialogue pour juguler la crise». Selon lui, «Mustapha Ben Jaafar a assumé son entière responsabilité en cette phase», ajotant que les travaux de l'ANC ne peuvent reprendre qu'après le lancement d'un dialogue national, dans le cadre de l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Bennour, qui n'a cependant pas exclu une possibilité de démission du président de l'ANC, a indiqué que la coordination de la Troïka oeuvrera, lors de sa réunion avec les parrains du dialogue, à parvenir à un accord pour trouver une issue à la crise, conformément aux termes de l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et à arriver à des résultats pragmatiques. Rappelons que les élus de l'ANC, qui n'avaient pas eu une suite favorable à leur demande de reprendre les travaux de l'ANC, sont en train de recueillir des signatures pour voter une motion de retrait de confiance au président de la constituante, Mustapha Ben Jaafar.