Des représentants de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) ont rencontré vendredi après-midi les chefs des entreprises industrielles de Fouchana et Mohamedia. A l'ordre du jour de la rencontre, l'annonce de la grève générale décidée par le conseil de l'Union locale du travail (ULT) relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) dans les deux villes, le 5 mars 2014. Les participants ont évoqué la situation difficile des entreprises opérant dans la région à causes des sit-in à répétition et des revendications qu'ils jugent ''excessives'' des syndicats. Des chefs d'entreprises ont estimé que la grève, décidée, a un caractère politique et non revendicatif, affirmant qu'il y a un usage abusif du droit syndical. ''il n'est pas normal qu'on pénalisent les entreprises parce que 8 ouvriers ont été licenciés après que toutes les procédures légales à leur égard aient été prises, ont-ils souligné''. D'autres intervenants ont demandé à l'UTICA de faire pression afin d'amender certaines lois du travail et négocier avec l'UGTT à ce sujet, appelant les industriels de la région à faire tout leur possible par les moyens légaux d'annuler cette grève qui coûtera cher, selon eux, aux entreprises. Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l'UTICA, a fait part de la disposition de l'UTICA d'engager des négociations avec l'UGTT pour examiner la situation. Pour rappel, le conseil local de l'ULT de Fouchana et Mohamedia (gouvernorat de Ben Arous) a décidé une grève générale d'avertissement sur fond de contestation des agressions et des licenciements abusifs contre les syndicalistes dans certaines entreprises de la région..
