L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) “pourra recourir à une grève patronale des entreprises (lock out ou fermeture provisoire des entreprises), si le gouvernement ne l'inclut pas aux discussions et aux concertations”, a déclaré Khalil Ghariani, président de la commission des affaires sociales au sein de l'UTICA. Cette grève qui concernera les entreprises et les secteurs d'activité, sera « notre dernier recours pour répondre aux attaques qui ont touché la centrale patronale laquelle œuvre à relancer l'économie nationale », a indiqué Khalil Ghariani cité par l'agence TAP. Intervenant, au cours de la réunion générale des chefs d'entreprises, tenue jeudi 11 octobre à Tunis, sur le thème « l'entreprise économique, vers où? », Ghariani a ajouté que l'UTICA a proposé une augmentation salariale de 5,5% au profit des employés du secteur privé, alors que l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a proposé une augmentation de 7%. Plusieurs entreprises économiques ne peuvent pas supporter cette augmentation à cause de leurs situations difficiles à savoir l'augmentation du coût de production, la hausse des carburants, et l'augmentation des tarifs de la consommation d'électricité, a-t-il souligné. «Il est impératif d'améliorer le niveau économique de l'entreprise avant de décider une augmentation des salaires, si on veut préserver la pérennité de l'entreprise», a indiqué Ghariani.