La Tunisie passe de la 42ème à la 40ème place dans le rapport 2005 du Forum économique mondial de Davos sur la compétitivité, qui vient d'être publié à Genève. Selon ce classement, force est de remarquer que la Tunisie devance plusieurs pays développés, membres de l'Union européenne, tels que l'Italie ou la Grèce ! Au plan africain, la Tunisie occupe désormais la première place devant l'Afrique du Sud et le Botswana. Dans le rapport 2004, elle était classée 2ème après le Botswana. Le rapport établit un classement annuel de la performance économique des pays en se basant sur des indices de développement technologique, de performance des institutions publiques et de l'évolution de l'environnement macroéconomique. Le classement représente la synthèse d'un certain nombre de données collectées par les partenaires du Forum dans les différents pays concernés, à côté d'une série d'enquêtes d'opinion recueillies auprès de plus de 11.000 hommes d'affaires opérant dans 117 pays. Ces hommes d'affaires ont pu ainsi donner leur opinion sur l'environnement des affaires dans les pays concernés, considéré comme l'élément clé d'une croissance durable. Un accent particulier est mis sur les indicateurs macroéconomiques, la qualité de la gestion des institutions publiques et le niveau d'innovation technique du pays concerné. Aussi, ce rapport, publié pour la 26ème année consécutive, constitue-t-il pour les décideurs une mine d'informations détaillées sur la santé économique de toute une série de pays. Au classement général, les pays nordiques, Finlande en tête, sont les champions du monde de la compétitivité économique. La France recule de 3 places par rapport à l'an dernier alors que l'Irlande et la Pologne améliorent nettement leurs performances. Elle est ainsi devancée par l'Allemagne, la Grande-Bretagne ou encore le Portugal et l'Espagne. C'est grâce à son «excellente gestion macroéconomique», des institutions publiques de qualité et un secteur privé innovateur que l'Irlande arrive en tête de classement, note-t-on du côté de Davos. En Asie, on enregistre le recul de 7 places de Hong-Kong et le coude à coude entre Chinois et Indiens classés, respectivement aux 49ème et 50ème places. Réalisé sur la base de statistiques internationales mais également de sondages d'opinion auprès de chefs d'entreprise chargés de juger leur propre pays selon des critères économiques, sociaux ou administratifs, le rapport du WEF fait grincer des dents dans les chancelleries. La méthodologie du classement est contestée par certains qui considèrent que son sérieux scientifique n'est pas à la hauteur de sa visibilité médiatique.