Mahamat Idriss Déby Itno réélu à la présidence du Tchad avec 61% des voix    Poutine renomme Mikhaïl Michoustine comme Premier ministre après les élections    Sonia Dahmani convoquée par la justice    Tunisie – Enfidha : Arrestation d'un dealer de Cannabis    Tunisie – Raqaba : Le renouvellement du matériel de la CPG est du « gaspillage d'argent »    Tunisie – Rahoui : L'ARP et le gouvernement travaillent contre les choix et politiques de Saïed    Les entrepreneurs Tunisiens renforcent leurs liens avec le Niger : Un élan d'investissement prometteur    Tunisie – Gabes : La mer rejette le cadavre d'une femme portée disparue depuis lundi    Tunisie – Migration clandestine : Nabil Ammar s'entretient avec son homologue libyen    Visite de la délégation chinoise à la cimenterie de Bizerte : un pas de plus vers la construction du nouveau pont    Hausse de 18% des investissements étrangers au premier trimestre 2024    Programme des huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie    376 morts sur les routes et 2204 blessés en à peine 4 mois    Féminicides: 25 femmes tuées en 2023    La Mechouia et Omek Houria dans le TOP 10 des meilleures salades au Monde    Le Commandant Ahlem Douzi reçoit le prix "Trailblazer" de l'ONU (vidéo)    City Cars Kia renouvelle son partenariat avec le Tennis Club De Tunis et présente la 18ème édition du « Kia Tunis Open »    « La Tunisie de jadis et de naguère » nouvel ouvrage de Mohamed El Aziz Ben Achour, retrace l'histoire riche et complexe de la Tunisie    Un séminaire sur la Philosophie et monde arabe : quelles perspectives face aux crises et à la révolution technologique ?    Fermeture temporaire de l'église Saint-Louis à Carthage    Transition énergétique : Le gouvernement accélère la cadence    Huile d'olive / campagne 2023-2024: Hausse de 91% des recettes d'exportation à fin avril    La Nasa finance le projet d'un système ferroviaire sur la lune !    2ème édition du manifestation « un monument... et des enfants... » au Palais Abdellia    Tournoi de Rome : Ons Jabeur connaît son adversaire    Avis de grève des agents de la SNCFT    La répression contre les universités françaises s'intensifie : à quand la fin du scandale ?    Union européenne –Tunisie : Aux jeunes qui donnent le cap !    Nacir Triki, nouveau DG d'Amen Invest    Exposition personnelle de Rym Hajjem à la Galerie Saladin : Des œuvres picturales pleines de vie et de fraîcheur    Ce vendredi, au Rio, Projection et débat : «Bye Bye Tibériade» et la Nakba en toile de fond    Chokri Hamda : nous devrions recevoir la réponse de l'Agence antidopage dans un délai de quinze jours    EXPATRIES : L'EST veut récupérer Montassar Talbi    Rallye Tanit : Plus de cent motards au rendez-vous!    Qui peut le plus, peut le moins… : A table avec le Stade Tunisien    Hommage à un héros méconnu, le Dr Fadhel Samir Ftériche, "le chirurgien des pauvres"    Grève générale des avocats à Kasserine    Sourires, chantages et quelques marchandages    La Tunisie réaffirme son soutien inconditionnel au peuple palestinien frère    Météo : Temps partiellement nuageux avec des pluies éparses    Chaima Issa condamnée à un an de prison    Manifestations étudiantes et soutien académique à la cause palestinienne : la ministre allemande de l'Education sous le choc !    Tunisie : appel à la solidarité mondiale contre les crimes sionistes    Blessé, le nageur tunisien Ahmed Ayoub Hafnaoui est forfait pour les JO 2024    La troupe "Mâlouf Tunisien Paris" en concert le 11 mai à Paris    Jabir Ibn Hayyan: Le «père de la chimie expérimentale»    Retour sur «Danse pour tous» au Théâtre de l'Opéra de Tunis à l'occasion de la Journée internationale de la Danse : 10 heures de danse non-stop    Une épine au pied    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les entreprises tunisiennes sont-elles socialement responsables?
Développement durable
Publié dans WMC actualités le 10 - 10 - 2005

A l'instar de leurs concurrentes à travers le monde, les entreprises tunisiennes sont invitées à adhérer à un «Pacte Mondial», relatif aux Droits de l'homme, aux normes du travail, à l'environnement et à la lutte contre la corruption. Une enquête révèle que bon nombre n'y seraient pas opposées et donne un éclairage sur ce qui pourrait les motiver en vue de se joindre à ce mouvement mondial.
A en croie une enquête, les entreprises tunisiennes accordent de l'importance au volet social de leur activité et sont prêtes, de ce fait, à adhérer au mouvement du «Pacte Mondial», même si leurs motivations varient. C'est ce qui ressort d'une enquête sur «la responsabilité sociale de l'entreprise en Tunisie», présentée jeudi 29 septembre, lors de la journée de lancement du réseau du Pacte Mondial en Tunisie, organisée par le Bureau International du Travail (BIT), avec le soutien de la coopération italienne et en partenariat avec l'Institut de l'Audit Social de Tunisie (IAST), que dirige M. Mohamed Ennaceur, l'Université Tunis El Manar, l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD).
L'enquête, réalisée par Social Consult, un Institut d'Etudes, Conseils et Formation en relations du travail, ressources humaines et développement durable, a porté sur un échantillon de 144 entreprises tunisiennes et étrangères. Elle visait à permettre une meilleure connaissance «des attentes des entreprises opérant en Tunisie quant à leur intérêt à adhérer au Pacte Mondial», relatif aux Droits de l'homme, aux normes du travail, à l'environnement et à la lutte contre la corruption, et à leurs besoins en matières d'adoption de pratiques socialement responsables.
L'enquête révèle, d'abord, qu'«en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics tunisiens depuis plus de trente ans, la parité homme/femme en matière d'emploi n'est encore pas réalisée».
Sur le deuxième axe d'analyse, «la présence de responsables sociaux dans les structures des entreprises enquêtées» -jugée «significative d'un effort de certification et d'adhésion aux normes (ISO 9000, ISO 14 000, SA 8000)-, l'enquête nous apprend que 76,36% des entreprises ont un DRH et 80,56% un responsable de qualité.
Le troisième axe concerne les «priorités et préférences accordées aux principes du Pacte Mondial dans les entreprises». Les priorités des entreprises interrogées sont le respect des droits du travailleur (72,92%), celui des consommateurs, de leur santé et de leur sécurité (64,58%), l'amélioration des conditions de travail (63,89%), le respect des Droits de l'homme (63,89%), la protection de l'environnement (59,72%) et le développement du dialogue social.
Mais l'ordre des priorités diffère selon qu'il s'agit d'une filiale d'entreprise multinationale ou d'un groupe national. La première privilégie le respect de l'environnement, des droits des travailleurs et des consommateurs, alors que la seconde est focalisée «sur l'objectif commercial du respect des consommateurs et beaucoup moins sur les principes de respect des droits du travailleur ou le respect de l'environnement».
Concernant les «attentes et les avantages espérés de l'adhésion au Pacte Mondial» par les entreprises interrogées, ils sont au nombre de quatre : amélioration de l'image de marque auprès des clients, développement de la motivation des salariés, satisfaction et fidélisation des consommateurs et amélioration des parts de marché.
Les obstacles au développement de la responsabilité sociale des entreprises, telles que perçues par ces dernières, sont au nombre de trois: le manque de conviction des managers, l'existence d'autres priorités stratégiques pour l'entreprise et le coût des actions sociales.
Le «projet de développement durable grâce au Pacte Mondial» auquel les entreprises sont invitées à adhérer est né d'une idée du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui l'a évoquée pour la première fois à Davos en janvier 1999.
«S'appuyant sur le pouvoir de l'action collective, le Pacte Mondial s'attache à promouvoir la responsabilité civique des entreprises afin que le monde des affaires puisse participer à la recherche de solutions pour résoudre les problèmes posés par la mondialisation», explique une plaquette des Nations unies.
Contrairement à l'UTICA, l'initiative a été accueillie avec réserve par l'UGTT. Pour trois raisons. D'abord, explique M. Mohamed Shimi, secrétaire général-adjoint de la centrale, le concept de responsabilité sociale de l'entreprise est «basé sur le principe du volontariat», ce qui veut dire que «les activités inscrites dans le cadre de la responsabilité sociale de l'entreprise sont décidées par l'entreprise». Ensuite, parce qu'il s'agit d'un concept «sujet à interprétation de la part de l'entreprise».
Enfin, ce concept «pourrait être instrumentalisé pour justifier un glissement vers des modèles d'expression particulières qui pourraient engendrer une révision négative des législations du travail», estime la centrale syndicale. Une hypothèse qu'un responsable de l'O.I.T. a promptement écartée en réponses aux craintes de l'U.G.T.T. en soulignant que «l'initiative (du Pacte Mondial, ndlr) est seulement l'un des instruments pour atteindre les objectifs fixés» et que l'O.I.T. fera tout «pour éviter l'instrumentalisation de l'initiative».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.