L'Observatoire national de lutte contre le terrorisme a annoncé, vendredi 15 août, le lancement d'un fonds d'aide aux victimes du terrorisme en faveur des enfants et veuves des martyrs de la patrie, qu'ils soient militaires, sécuritaires ou simples citoyens. La décision a été annoncée par le président de l'Observatoire, Hatem Yahiaoui, lors d'une conférence de presse tenue à la Maison de l'avocat à Tunis. Ce dernier a souligné que la stratégie nationale mise en place en la matière sera transparente. Ainsi, tout donateur sera aisément identifiable et le montant de chaque don connu, mais l'anonymat des souscripteurs comme des bénéficiaires sera garantie. Par ailleurs, Yahiaoui déplore que le gouvernement consacre l'essentiel de ses efforts au volet sécuritaire de lutte contre le terrorisme au détriment du volet social, proposant qu'en signe de reconnaissance aux martyrs fauchés par le terrorisme, la mention «mort pour la Tunisie» soit inscrite sur leur extrait d'état civil. Même si l'intention est bonne, nous pensons cependant que cette proposition reste saugrenue, en ce sens que toutes les personnes victimes de ces actes terroristes, ici ou ailleurs dans d'autres pays, n'étaient pas forcément visées... Sinon autant, dans ces conditions, mettre cette mention («mort pour la Tunisie») même pour les victimes des accidents de la route. Une autre proposition annoncée au cours de cette conférence de presse consiste à créer un établissement public spécialement chargé de s'occuper des victimes du terrorisme ou de leurs ayant-droits.