Le projet des mesures d'atténuation appropriées au niveau national, connu sous le nom de «NAMA» pour le Plan Solaire Tunisien (PST), a été officiellement lancé mardi 8 septembre, par l'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie (ANME), en collaboration avec le PNUD. Ces mesures sont définies comme étant «toute action entreprise par un pays en développement pour contribuer à la réduction des émissions à effets de serre dues aux changements climatiques», selon le chef du projet NAMA, Imed Fadhel, qui a présenté un exposé sur le projet lors d'un atelier de démarrage du projet organisé mardi à Tunis. Le Plan Solaire Tunisien, qui représente la feuille de route de ce projet, s'est fixé comme objectif de porter à 30% en 2030 le taux de pénétration des énergies renouvelables en termes de production de l'électricité, en passant d'une production de 275 mégawatts en 2015 à 3.815 mégawatts en 2030. A l'échelle nationale, ce projet vise à «configurer le PST en tant que mesure nationale pour la réduction des émissions à effets de serre et favoriser les opportunités d'investissement dans des projets d'énergies renouvelables», a-t-il ajouté. Le projet d'appui à la NAMA-PST, s'étalant sur la période 2015-2019, est financé par le Fonds mondial de l'environnement à raison de 3,5 millions de dollars. D'après le directeur des énergies renouvelables à l'ANME, Abdelkarim Ghezal, cette transition énergétique permettra d'économiser des énergies de l'ordre de 16 millions de tep, soit deux années de consommation. Les gains cumulés dans la facture énergétique durant la période 2015-2030 s'élèveraient à 13,6 millions d'euros, a-t-il ajouté. De son côté, le directeur général de l'ANME, Hamdi Harrouch, a inscrit ce projet dans le cadre d'une stratégie nationale nouvellement adoptée pour réduire l'intensité énergétique de 3% par an durant la période 2015-2030. Cet effort permettra à la Tunisie, selon lui, d'être dans la moyenne des pays de l'OCDE alors qu'actuellement la Tunisie se situe dans la moyenne mondiale. Pour y parvenir, Harrouch a jugé nécessaire de mettre en place une capacité additionnelle pour la production d'électricité à partir des énergies renouvelables d'environ 3,6 GW totalisant des investissements de plus de 6,3 milliards d'euros. IL a également recommandé de rendre opérationnel le fonds de transition énergétique créé en 2014, et de promulguer l'ensemble des textes d'application inhérents à la loi sur la production de l'électricité à partir des énergies renouvelables Articles en relation: 75% du Plan Solaire Tunisien sera réalisé par le secteur privé L'ANME remet le Plan solaire tunisien (PTS) sur la table (1) L'ANME veut recadrer le Plan solaire tunisien, avec une ... Les défis du développement du marché solaire tunisien