Le Conseil du Marché Financier (CMF) a soumis la société Africa Holding à une Offre publique d'achat (OPA) obligatoire, visant le reste des actions composant le capital de la Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP). Par cette OPA obligatoire, la société Africa Holding, qui détient actuellement 1.810.472 actions représentant 43,03% du capital de la STIP, devra acquérir le reste des actions composant le capital de la société STIP, soit 2.397.351 actions représentant 56,97% du capital de la société, précise un communiqué du CMF. Cette OPA obligatoire reste valable pour la période allant du lundi 29 août 2016 au jeudi 29 septembre 2016. Pendant la période de validité de l'OPA, l'initiateur s'engage à acquérir sur le marché la totalité des titres présentés en réponse à cette offre dans la limite des titres visés. Le prix de l'offre est fixé à 1,620 dinar l'action, hors frais de courtage et commission sur transactions en bourse. Pour les douze mois à venir, l'initiateur de l'OPA obligatoire prévoit dans sa politique industrielle d' investir 6 MDT dans le matériel pour assurer la production de nouvelles dimensions. Concernant sa politique financière, la société financera le cycle d'exploitation, à savoir l'achat et dédouanement de matières premières pour 26 MDT, le paiement des salaires relatifs à 4 mois d'activité pour 8 MDT et le paiement des autres charges nécessaires à l'activité d'une valeur de 6 MDT. Pour le volet social, la STIP se trouve dans une situation de sureffectif, d'où la nécessité de procéder au départ à la retraite anticipée de certains employés avec le recrutement de nouveaux techniciens, ingénieurs et de personnel techniques qualifié. A noter que ces axes s'insèrent dans le cadre d'un plan de restructuration de la société qui fera l'objet de négociation avec les autorités compétentes. A rappeler que le ministère des Finances a fait savoir, dans un communiqué publié le 17 août, que la STIP, introduite en Bourse et dotée d'un capital de 12,6 MDT, rencontre actuellement des difficultés financières et a enregistré des pertes de 2,9 MDT, pour 2015. Le ministère avait rappelé qu'une équipe qui travaille sous la supervision de la présidence du gouvernement et qui comporte des représentants des ministères des Finances et de l'Industrie, du Conseil du Marché Financier (CMF) et de la société, a été mise en place pour suivre la situation. La même source souligne que des réunions des différentes parties concernées ont permis de prendre un nombre de décisions, notamment, la nécessité de l'application des engagements du nouveau investisseur à savoir la mobilisation des liquidités nécessaires (pas moins de 5 MDT). L'administration s'engagera en contrepartie à élaborer un programme visant le développement de la société, sa restructuration et l'adoption de mesures garantissant sa pérennité.