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«Nous rêvons de devenir leader maghrébin dans les boissons aux fruits»
Publié dans WMC actualités le 13 - 12 - 2006

Algérien de naissance, formé en Tunisie, ce jeune industriel, marié à une tunisienne, veut devenir le n°1 du Maghreb dans les boissons aux fruits.
WMC : Vous avez affirmé dans votre intervention, lors des 21èmes «Journées de l'Entreprise», que vous êtes le chef d'entreprise le plus maghrébin. Comment ?
Slim Othmani : Je suis tuniso-algérien. J'ai fait mes études supérieures en Tunisie. Ma carrière professionnelle, je l'ai faite principalement en Algérie. De plus, mon épouse est, elle, véritablement, un chef d'entreprise maghrébin, puisqu'elle gère deux entreprises dans le même secteur d'activité, l'une basée en Tunisie et l'autre en Algérie.
Mon épouse étant tunisienne, et moi étant algérien, je suis un vrai maghrébin dans les tripes, et j'ai envie que les frontières sautent définitivement. Je voudrais me sentir chez moi dans le Maghreb et ne plus avoir à subir cette contrainte quand je passe d'un à un autre. Cela en ce qui concerne la personne.
Pour ce qui est de mon entreprise, elle n'a pas encore de dimension maghrébine du moins pas dans les faits. Dans la forme, elle commence à l'être. Pourquoi ? Parce que j'en ai ouvert en 2005 le capital à un fonds d'investissement géré par Tuninvest et qui en détient 28%.
J'en suis très content et c'est une expérience extrêmement enrichissante.
Il faut pouvoir imaginer la complexité de l'ouverture du capital d'une entreprise familiale, qui a 40 ans d'âge, à un bailleur de fonds venant d'un pays voisin que l'on regarde avec un peu de hauteur, parce qu'on se dit, nous les Algériens, on a énormément de richesses, mais qu'on n'a pas pu réussir économiquement, jusqu'ici du moins. Aujourd'hui nous nous battons parce que nous voulons réussir.
Pour cette raison, il a été difficile de présenter à la famille le projet d'ouverture du capital. On l'a finalement accepté et on ne le regrette absolument pas. On vit pleinement cette expérience maghrébine.
Quelles sont vos ambitions à l'échelle maghrébine ?
Nous avons pour ambition de devenir le leader maghrébin des boissons aux fruits. La dimension maghrébine est donc inscrite dans notre vision. D'ailleurs, nous avons commencé à discuter avec des «compétiteurs» maghrébins, qui sont aussi des partenaires avec qui nous échangeons et partageons de l'information.
Nous essayons de voir dans quelle direction nous pouvons aller ensemble et de nous prémunir des grands groupes internationaux, qui ont des prétentions très fortes sur le marché maghrébin. Nous voudrions pouvoir nous armer pour leur résister.
Quelle forme envisagez-vous de donner à cette collaboration avec d'autres opérateurs maghrébins ?
Nous n'avons encore rien décidé. Nous en sommes encore au stade de l'indentification de partenaires, en Tunisie, au Maroc et en Libye. La culture étant essentielle dans ces rapprochements, nous devons essayer de nous rapprocher de gens avec qui nous pourrons faire cette intégration ; des gens qui partagent nos valeurs et notre vision du Maghreb, et qui, comme nous, ont de l'ambition.
Est-ce que vous avez l'expérience du Maghreb en termes d'exportation ?
Nous avons une expérience timide dans ce domaine. Au milieu des années 90, nous avons vécu une expérience un peu difficile avec la Tunisie. Nous avons été les premiers à y promouvoir les boissons aux fruits conditionnés importés d'Algérie. Pour la première fois, le consommateur tunisien a vu des produits au rapport qualité/prix acceptable. Subitement, l'environnement industriel tunisien a réalisé qu'il y avait une opportunité et cela s'est traduit par une levée de boucliers extrêmement forte de la part de certains opérateurs nouveaux. Ce qui a conduit à une élévation des tarifs douaniers de façon prohibitive pour le produit importé d'Algérie, pendant un certain temps. Mais il y a deux ou trois ans, M. Mondher Zenaïdi est intervenu pour dire que la protection douanière n'avait pas de sens et y a mis fin.
Je suis aujourd'hui libre d'exporter en Tunisie sans payer de taxes, à l'exception de la taxe sur la consommation intérieure. Mais je ne l'ai pas fait parce que j'ai restructuré l'entreprise et j'ai d'abord besoin de me renforcer sur le marché algérien.
Est-ce que vous avez un plan précis pour aborder le marché maghrébin ?
Nous souhaiterions ouvrir rapidement des négociations avec des opérateurs maghrébins en vue de créer une entreprise maghrébine dans les boissons aux fruits, à l'horizon 2009. C'est le temps qu'il faut pour une intégration. J'espère que le système financier et fiscal nous permettra de faire une intégration par échange d'actions, plutôt que par un flux de capitaux. Nous pourrions aussi remonter toutes les actions vers un holding.
Propos recueillis par Moncef Mahroug


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