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Finance
Publié dans WMC actualités le 26 - 03 - 2007

L'IDE en provenance des PED atteint un niveau record
Par Moncef MAHROUG

L'investissement étranger direct change de physionomie (2)

L'ensemble de l'IED en provenance des pays en développement ou en transition a atteint 133 milliards de dollars en 2005, soit 17% du total mondial. Ce chiffre comprend les centres financiers extraterritoriaux. Si l'on exclut ces derniers, le total s'établit à 120 milliards, niveau inégalé jusqu'à présent.
Les STN des pays développés fournissent l'essentiel de l'investissement étranger direct (IED) dans le monde, mais différentes sources confirment l'importance grandissante sur le marché international d'entreprises, privées ou étatiques, de pays en développement ou en transition.
L'expansion à l'étranger par le biais de l'IED offre des possibilités de croissance à l'économie d'origine de ces entreprises, ainsi qu'aux pays en développement dans lesquels elles investissent. Selon les différentes régions du monde, le phénomène suscite des réactions mitigées dans les pays destinataires. Certains accueillent l'IED accru en provenance de ces économies comme une nouvelle source de capital et de connaissances, alors que pour d'autres, il constitue aussi une nouvelle concurrence. L'accroissement de l'IED en provenance des pays en développement ou en transition est le thème du Rapport sur l'investissement dans le monde 2006.
Un petit nombre d'économies sont à l'origine d'une grande part de cet apport d'IED, mais dans un nombre croissant de pays les entreprises éprouvent le besoin d'explorer les possibilités d'investissement à l'étranger afin de défendre ou de renforcer leur position compétitive.
L'ensemble de l'IED en provenance des pays en développement ou en transition a atteint 133 milliards de dollars en 2005, soit 17 % du total mondial. Ce chiffre comprend les centres financiers extraterritoriaux. Si l'on exclut ces derniers, le total s'établit à 120 milliards, niveau inégalé jusqu'à présent. La valeur du stock d'IED des pays en développement ou en transition est estimée, pour 2005, à 1,4 billion de dollars, soit 13 % du total mondial. En 1990 encore, seuls six pays en développement ou en transition avaient déclaré un stock d'investissement direct à l'étranger de plus de 5 milliards de dollars; en 2005, ces pays étaient au nombre de 25.
Des données sur les fusions-acquisitions internationales, les investissements en installations nouvelles et les projets d'expansion, ainsi que les statistiques relatives au nombre de sociétés mères ayant leur siège en dehors des pays développés, confirment la progression des STN des pays en développement ou en transition.
Entre 1987 et 2005, leur part des fusions-acquisitions internationales dans le monde est passée de 4 % à 13 % en valeur, et de 5 % à 17 % pour le nombre de transactions conclues. Leur part de tous les projets enregistrés entièrement nouveaux ou d'agrandissement était supérieure à 15 % en 2005, et le nombre total de STN mères ayant leur siège au Brésil, en Chine, à Hong Kong (Chine), en Inde et dans la République de Corée s.est multiplié depuis 10 ans.
Sur le plan sectoriel, la plus grande partie de l'IED en provenance des pays en développement ou en transition s'est portée vers les activités tertiaires, notamment les services aux entreprises, les services financiers, les services liés au commerce et les services d'infrastructure. On signale aussi un apport non négligeable au secteur manufacturier (par exemple l'électronique) et, plus récemment, au secteur primaire (prospection pétrolière et mines).
Les données sur les fusions-acquisitions internationales confirment la prédominance des services, qui représentaient 63 %, en valeur, des transactions conclues en 2005 par des sociétés de pays en développement ou en transition. Par branche d'activité, ce sont les transports, l'entreposage et les communications, les mines, les services financiers et l'alimentation qui ont enregistré cette année-là les plus gros investissements.
La répartition géographique de l'IED en provenance des pays en développement ou en transition a changé, le phénomène à long terme le plus notable étant la progression régulière de l'Asie, y compris de l'Asie de l'Ouest, comme source d'investissement. Sa part du stock total d'IED en provenance des économies en développement ou en transition, qui s'élevait à 23 % en 1980, est passée à 46 % en 1990 et à 62 % en 2005.Inversement, la part de l'Amérique latine et des Caraïbes dans le stock d'IED à l'étranger est tombée de 67 % en 1980 à 25 % en 2005.
Les cinq premiers pays d'origine représentaient les deux tiers du stock des pays en développement ou en transition, et les 10 premiers représentaient 83 %.
En 2005, le plus fort stock d'IED de pays en développement ou en transition revenait à Hong Kong (Chine), aux îles Vierges britanniques, à la Fédération de Russie, à Singapour et à la Province chinoise de Taiwan.
Une bonne part de l'IED provient de centres financiers extraterritoriaux. Les îles Vierges britanniques sont de loin le principal centre, avec un stock d'IED estimé à près de 123 milliards de dollars pour 2005. D'un point de vue statistique, il est difficile d'estimer, en raison du transit des capitaux par les centres financiers extraterritoriaux, le montant réel de l'IED en provenance de telle ou telle économie ou de telle ou telle entreprise. Certaines années, les courants d'investissement en provenance de ces centres ont été particulièrement abondants, mais depuis 2000 ils ont beaucoup diminué et représentent aujourd'hui environ le dixième du volume total d'IED en provenance de pays en développement ou en transition.
L'apparition de nouvelles sources d'IED pourrait avoir une importance particulière pour les pays hôtes à faible revenu. En effet, les STN des pays en développement ou en transition sont devenues de gros investisseurs dans de nombreux PMA. Les pays en développement qui sont le plus tributaires de l'IED en provenance de pays en développement ou en transition (et pour esquels on dispose de statistiques) sont la Chine, le Kirghizistan, le Paraguay et la Thaïlande, ainsi que des PMA comme le Bangladesh, l'Ethiopie, le Myanmar, la République démocratique populaire lao et la République-Unie de Tanzanie. Ainsi, les investissements en provenance des pays en développement représentent largement plus de 40 % de l'apport total d'IED dans un certain nombre de PMA.
En Afrique, l'Afrique du Sud est une source particulièrement importante de capitaux. Elle apporte plus de 50 % de tout l'IED au Bostwana, au Lesotho, etc.
De tout temps, les économies d'Asie de l'Est et du Sud-Est ont été la principale source d'IED en provenance des pays en développement d'Asie, mais récemment, ‘Asie du Sud et de l'Ouest gagné en importance. Ainsi, l'IED originaire de l'Asie de l'Ouest est dominé par des pays riches en capitaux, comme les Emirats arabes unis, qui consolident leurs relations avec d'autre pays d'Asie tels que la Chine et l'Inde, ainsi qu'avec l'Afrique.
(…) Dans bien des PMA, le volume de l'IED en provenance des pays en développement ou en transition est peut-être sous-estimé dans les statistiques officielles, car il se porte pour une bonne part sur le secteur informel, qui échappe aux statistiques.
Il ressort des estimations de la CNUCED que l'IED Sud-Sud a grandi très rapidement depuis 15 ans. Les sorties de capitaux des pays en développement ou en transition (à l'exclusion des centres financiers extraterritoriaux) sont passées d'environ 4 milliards de dollars en 1985 à 1 milliards en 2004; la plupart de ces fonds étaient destinés à d'autres pays en développement ou en transition. En fait, l'IED entre ces économies est passé de 2 milliards de dollars en 1985 à 0 milliards en 2004. Les investissements des pays en transition sont compris dans ces chiffres, ais comme ces pays représentent une très faible part des transactions, ces chiffres peuvent être tilisés aussi comme indicateur supplétif du volume de l'IED Sud-Sud.
Eléments moteurs, incidence et politiques générales
L‘accroissement du nombre et de la diversité des STN des pays en développement depuis ne dizaine d'années est dû en grande partie à l'incidence durable de la mondialisation sur ces ays et sur leur économie. Le phénomène procède d'une dynamique complexe faisant intervenir différents facteurs. Parmi ceux-ci, la conjugaison de la concurrence et des possibilités de débouchés −alliée à des politiques de libéralisation dans toutes les régions en développement ou développées− est un élément particulièrement important. À mesure que les économies en développement s'ouvrent à la concurrence internationale, leurs entreprises doivent rivaliser de plus en plus avec des STN d'autres pays, aussi bien sur le plan intérieur que sur les marchés extérieurs, et l'investissement direct à l'étranger peut être un élément important de leur stratégie.
La concurrence peut les contraindre à améliorer leurs opérations et elle encourage la création d'avantages compétitifs propres à chaque entreprise, ce qui améliore leur pouvoir compétitif sur les marchés étrangers.
Quatre types principaux de facteurs de rejet et d'attraction et deux phénomènes connexes permettent d'expliquer l'effort d'internationalisation des STN des pays en développement.
Premièrement, les facteurs liés au marché semblent être des forces puissantes qui poussent ces STN à sortir de leur pays ou qui les attirent vers d'autres pays.
Deuxièmement, la hausse des coûts de production nationaux, en particulier celui de la main-d'oeuvre, est particulièrement préoccupante pour les STN des pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est comme la Malaisie, la République de Corée et Singapour, ainsi que Maurice (qui possède des industries d'exportation à forte intensité de main-d'oeuvre comme la confection).
Troisièmement, la pression concurrentielle exercée sur les entreprises des pays en développement les incite à s'installer à l'étranger. Ces pressions comprennent la concurrence de producteurs à bas prix de revient, en particulier celle des fabricants performants de l'Asie de l'Est et du Sud-Est. Quatrièmement, les décisions d'investissement direct à l'étranger sont influencées par la politique des pouvoirs publics du pays d'origine et du pays hôte.
Outre les facteurs susmentionnés, deux grands phénomènes attirent les STN des pays en développement à l'étranger.
Premièrement, beaucoup de grands pays en développement, au premier rang desquels la Chine et l'Inde, craignent, étant donné la rapidité de leur croissance, de se trouver à court de ressources et de facteurs de production très importants pour leur économie, d'où les motifs stratégiques et politiques qui expliquent l'IED de certaines de leurs STN, particulièrement dans les ressources naturelles.
Deuxièmement, on constate un changement d'attitude ou de comportement chez ces STN, qui se rendent compte de plus en plus qu'elles fonctionnent dans une économie mondiale, ce qui les oblige à élargir leur vision à l'échelle internationale. Ces deux phénomènes, associés aux facteurs de rejet et d'attraction −surtout la menace de la concurrence mondiale dans l'économie du pays d'origine et les nouvelles possibilités qui s'offrent à l'étranger grâce à la libéralisation− confirment l'idée qu'il existe une tendance structurelle des STN des pays en développement à se tourner plus rapidement et de plus en plus vers l'IED.


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