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Agriculture
Publié dans WMC actualités le 04 - 06 - 2007

La Banque mondiale suggère une libéralisation «immédiate mais progressive »
Synthèse de Moncef MAHROUG
Une étude menée par la Banque mondiale et l'Agence Française de Développement, à la demande du gouvernement tunisien, démontre les faiblesses de l'agriculture tunisienne. Et propose comme remède une libéralisation immédiate et progressive du secteur.
Parce que le secteur agricole en Tunisie «pénètre dans de nouveaux territoires, avec des revenus plus élevés, des taux de pauvreté plus faibles et des nouveautés dans les goûts des consommateurs, des structures du marché et des accords commerciaux », «les décideurs se heurtent à des défis qui n'existaient pas tout simplement il y a dix ans et se demandent si les solutions du passé sont encore d'actualité », écrit l'économiste principal à la Banque mondiale, Alexander Kremer, dans un article (paru dans la lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb) résumant une étude sur l'agriculture en Tunisie lancée par la Banque et l'Agence Française de Développement, à la demande du gouvernement tunisien.
Au premier abord, «la performance historique du secteur semble forte. Compte tenu des effets de sécheresse transitoires, il a progressé au même rythme que la croissance économique dans son ensemble. Les rendements par hectare sont accrus à 2,8% par an entre 1989 et 2003, grâce à un plus grand usage des engrais chimiques, de la mécanisation et des semences améliorées, grâce aussi à des agriculteurs compétents et à l'expansion des cultures irriguées ». De même, poursuit l'auteur, «l'agriculture a fourni un quart des nouveaux emplois en Tunisie dans les années 90, créant deux fois plus d'emplois par unité de PIB que l'économie dans son ensemble ».
Mais à regarder de plus près, on s'aperçoit que «l'agriculture n'apporte pas pleinement sa contribution potentielle à l'économie ». Et l'économiste en chef de détailler le diagnostic en mettant en exergue trois principales faiblesses : une offre de main-d'œuvre croissante qui «cache la stagnation de son efficacité », puisque «la main d'œuvre agricole a augmenté de 20 % entre 1993 et 2002, mais il n'y a pas de hausse tendancielle de sa productivité », une réussite de l'agriculture «obtenue moyennant des coûts pour le reste de la société : des subventions, des prix de nourriture &e! acute;levés et un taux de croissance réduit », les «deux cinquièmes de la croissance de l'agriculture représentent une perte pour l'économie
parce qu'elle provient de produits qui coûteraient moins à l'importation (les bovins et le lait) », et, enfin, des résultats insuffisants dans les fruits et légumes - entre 1980 et 2000 la valeur des exportations a chuté de 0,3 % par an, et les quotas d'importation de l'UE sont sous-utilisés »-, alors que la Tunisie «a le potentiel d'être compétitive ».
Comment remédier à cette situation et «réaliser tout le potentiel de ce secteur clé ?». Soulignant le fait que «la protection douanière élevée a comme effet d'inciter l'agriculteur tunisien à se concentrer sur les produits, comme le blé tendre, le lait, la pomme de terre et la viande bovine, où les coûts de production sont supérieurs au prix d'importation, ce qui implique une perte économique pour la nation », l'étude recommande, d'abord, «la libéralisation immédiate - mais progressive - des importations céréalières », car elle permettrait «d'augmenter la contribution nette de l'agriculture à la nation ». Reconnaissant le fait que «la bonne gestion de l'impact social de telles réformes est bien sûr primordiale », les auteurs de l'étude font remarquer que l'expérience de pays comme la Turquie et le Mexique a démontré «l'efficacité sociale et financière d'un programme de transferts monétaires bien ciblés sur les ménages vulnérables ».
Mais la Banque mondiale suggère aussi de «mettre fin au contrôle de fait des prix pour les produits agricoles, aux importations gouvernementales ad hoc et à la régulation des marges de détail », car «ce serait un moyen d'encourager les produits de qualité et des circuits de commercialisation modernes ». Et les auteurs voient dans la «réaction explosive » du secteur privé au retrait du monopole d'exportation de l'Office National des Huiles en 2004,
la preuve que «l'agriculture tunisienne peut répondre à la libéralisation. Le graphe ci-dessous démontre sa réaction explosive ».
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1- Financé par la Banque mondiale dans le cadre du Projet d'Appui aux Services Agricoles.


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