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Risque Pays-Environnement des Affaires : La Tunisie sous surveillance positive
Publié dans WMC actualités le 28 - 01 - 2008

Notée A4 pour le risque pays, la Tunisie se retrouve dans le 3è groupe du classement note pays de la région Maghreb-Moyen-Orient (17 pays), derrière les Emirats Arabes Unis, le Koweit, le Qatar notés A2, le Bahrein et Oman notés A3.

Elle devance dans ce classement l'Egypte, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Syrie, le Yémen, l'Irak et l'Iran notés B,C ou D dans l'échelle de notation de la Coface. Chose étonnante on retrouve le Maroc et la Mauritanie dans le tableau de la région Afrique plutôt que dans la liste du Maghreb.

Pour la note Environnement des Affaires, la Tunisie obtient la même note que pour le risque pays, c'est-à-dire A4 avec le Bahrein qui elle aussi obtient la même note que pour le risque pays, soit A3 et l'Egypte qui garde sa note B sur les deux types de notation.

Certains pays de ce même classement de la région Maghreb-Moyen-Orient obtiennent des notes Environnement des Affaires meilleurs que leurs notes pays, c'est le cas notamment de la Jordanie, du Liban et de l'Iran ; d'autres par contre voient leurs notes environnement des affaires moins bien noté que leurs notes souveraines, c'est le cas d'Oman, de l'Algérie, de l'Arabie saoudite, de la Libye et du Yémen.

Depuis septembre 2006, la Tunisie fait partie des pays que la Coface a mis « sous surveillance positive » en compagnie de la Pologne (note A3) et de l'Albanie (note D). La Coface explique cette mise sous surveillance positive par « La croissance est restée soutenue en 2007, portée par une consommation des ménages dynamique et la bonne tenue des investissements dans les secteurs du BTP, du tourisme et des services (back-office bancaire et financier, offshoring) ».

La Tunisie, sous surveillance positive

Elle estime également que « l'activité en 2008 devrait continuer à bénéficier de la diversification progressive du tissu productif, et notamment de la montée en puissance des industries mécanique et électrique qui compense graduellement la perte de compétitivité du secteur textile. Ces perspectives positives, soutenues par une politique industrielle volontariste des autorités et un environnement des affaires performant, se traduit par un niveau satisfaisant de la solvabilité des entreprises. L'indice Coface des incidents de paiement est ainsi orienté à la baisse depuis trois ans ».

Selon la Coface « cette conjoncture favorable facilite la gestion des finances publiques. Le déficit budgétaire devrait ainsi demeurer inférieur à 3% du PIB en 2008, en dépit de la hausse des subventions aux prix de l'essence ». Ainsi « la balance commerciale pâtit, quant à elle, de l'envolée des cours d'hydrocarbures et de la concurrence dans les secteurs clés d'exportation, laquelle est appelée à s'intensifier avec l'ouverture totale du marché tunisien aux produits européens à partir de janvier 2008. Pour autant, le déficit courant reste contenu grâce au niveau élevé des recettes du tourisme et des transferts privés. Dans ce contexte, le besoin de financement, modéré, demeure largement couvert par les investissements directs étrangers et le pays affiche un niveau de réserves très confortable. Le niveau d'endettement, qui demeure élevé, poursuit ainsi sa décrue ».

La Coface considère que la Tunisie jouit d'une forte stabilité politique ; mais estime que le chômage massif des jeunes diplômés nourrit un important sentiment de frustration et qu'en dépit de l'engagement du gouvernement à stimuler l'activité, le sous-emploi des jeunes qualifiés devrait rester un problème majeur.

Les Etats-Unis sous surveillance négative

14 pays se retrouvent dans la liste des pays sous surveillance négative, avec en tête les Etats-Unis (note A1) depuis mars 2007, suivi par le Royaume-Uni (note A1) depuis juin 2007 et l'Espagne depuis septembre 2007.

La Coface explique cette mise sous surveillance des Etats-Unis ainsi : «En 2007, la croissance a affiché une décélération moins prononcée qu'attendue, le retournement de la construction résidentielle ne s'étant encore que partiellement propagé à la consommation des ménages et aux autres secteurs de l'économie. Ce fléchissement a été contenu grâce à la très bonne tenue des exportations.

En 2008, le ralentissement de la croissance sera plus marqué. Il sera toutefois atténué par la poursuite des performances à l'exportation. L'ajustement du secteur de la construction résidentielle se poursuivra au moins jusqu'au troisième trimestre. Les ménages, déjà très endettés (135% de leur revenu disponible), subiront le retournement de l'effet richesse lié à la valorisation de leur patrimoine immobilier et feront face à des conditions plus dures de refinancement de leurs crédits hypothécaires, ce qui maintiendra leur taux de défaut à la hausse. De plus, leur confiance sera érodée par la contraction du marché de l'emploi et la hausse du chômage. Ces évolutions défavorables seront amplifiées par une progression moindre de leur revenu disponible et par un prix de l'essence à la pompe élevé. Ils réduiront significativement leur consommation (70 % du PIB), ce qui affectera de nombreux secteurs clés de l'économie. Globalement l'investissement des entreprises sera moins dynamique encore cette année. Cela concernera plus spécifiquement les investissements en structures, qui devront être repoussés, faute de conditions favorables d'accès au crédit. En revanche, fortes d'un taux d'endettement peu élevé (43% du PIB) et d'une marge d'autofinancement confortable (88 %), les entreprises poursuivront leurs achats d'équipement, en dépit d'un effritement du taux de profit (9,3% du PIB). Les exportations (12% du PIB) continueront d'afficher de belles performances, ce qui compensera la faiblesse de la demande interne. Elles continueront de s'appuyer à la fois sur un taux de change favorable et sur la dynamique toujours vive dans les zones émergentes, la Chine et le Moyen-Orient en particulier. Parallèlement, les importations marqueront le pas. Le déficit du budget fédéral devrait, quant à lui, à nouveau se creuser.

Aujourd'hui, les comportements de paiement des entreprises restent globalement bons et la rentabilité moyenne très satisfaisante. Cette situation est pour l'instant reflétée par l'indice Coface des incidents de paiement qui se situe autour de la moyenne mondiale. C'est particulièrement le cas pour les entreprises largement tournées vers l'exportation qui enregistrent une progression de leurs profits à deux chiffres. Les opérateurs domestiques sont à plus rude épreuve. Des secteurs font en effet d'ores et déjà face à des situations financières tendues, qu'aggraverait un « credit crunch » (la construction résidentielle, la construction automobile, la distribution liée à l'habitat, les services aux particuliers et les et les secteurs textile-habillement, hifi-TV-vidéo) ».


Région Maghreb/Moyen-Orient

Note Envir. Des Affaires Rang EA Note Pays @Rating Rang RP
1 Emirats Arabes Unis A3 2 A2 1
2 Koweït A3 2 A2 1
3 Qatar A3 2 A2 1
4
Bahrein
A3 2 A3 2
5 Oman A4 3 A3 2
6 Algérie B 4 A4 3
7 Arabie Saoudite B 4 A4 3
8 Israël A2 1 A4 3
9 Tunisie A4 3 A4 3
10 Egypte B 4 B 4
11 Jordanie A4 B 4
12 Liban B 4 C 5
13 Libye D 6 C 5
14 Syrie C 5 C 5
15 Yémen D 6 C 5
16 Irak D 6 D 6
17 Iran C 5 D 6

La Tunisie dans le classement par catégorie de risque

Algérie
B
A4
Arabie Saoudite
B
A4
Brésil
A4
A4
Bulgarie
A4
A4
Colombie
B
A4
Costa-Rica
A3
A4
Croatie
A3
A4
Israël
A2
A4
Maroc
A4
A4
Panama
A4
A4
Roumanie
A4
A4
Tunisie
A4
A4

La notation pays de la Coface
La note pays @rating attribuée par Coface mesure le niveau moyen de risque d'impayé à court terme présenté par les entreprises d'un pays. Elle indique dans quelle mesure un engagement financier d'une entreprise est influencé par les perspectives économiques, financières et politiques du pays concerné. Cependant, les opérateurs du commerce international savent qu'il peut y avoir de bonnes entreprises dans de mauvais pays, et de mauvaises entreprises dans de bons pays ; et que le risque global est fonction tout à la fois des spécificités de l'entreprise, et de celles du pays dans lequel elle opère. La notation pays @rating complète donc tout naturellement la notation entreprise @rating, en permettant de mieux apprécier globalement le risque d'une opération.

Comment sont attribuées les notes pays ?

Ces notes s'appuient sur la double expertise développée par Coface :

- expertise macroéconomique en matière d'appréciation des risques pays au travers d'une batterie d'indicateurs macroéconomiques financiers et politiques
- expertise microéconomique à travers le suivi sur ses bases de données de 44 millions d'entreprises dans le monde entier, et 50 ans d'expérience en matière de paiement sur les flux qu'elle garantit

7 familles de risques sont combinées pour aboutir à une note synthétique attribuée à chacun des 154 pays suivis. Les notes se situent sur une échelle de 7 niveaux, A1, A2, A3, A4, B, C, D dans l'ordre croissant du risque.

Ces 7 familles de risques sont :
- la vulnérabilité de la conjoncture
- le risque de crise de liquidité en devises
- le surendettement extérieur
- la vulnérabilité financière de l'Etat
- la fragilité du secteur bancaire
- les fragilités de l'environnement géopolitique et de la gouvernance.
- le comportement de paiements des entreprises


A1
La situation politique et économique est très favorable et l'environnement des affaires est de qualité. Cet environnement influe favorablement sur le comportement de paiement des entreprises. La probabilité moyenne de défaut est très faible.
A2
La situation politique et économique est favorable, l'environnement des affaires peut comporter quelques lacunes. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est peu élevée.
A3
Le comportement de paiement est susceptible d'être affecté par une modification de l'environnement économique et politique du pays qui est globalement favorable mais volatil. L'environnement des affaires comporte des lacunes. La probabilité moyenne de défaut des entreprises se situe à un niveau convenable.
A4
Les perspectives politiques et économiques peuvent être marquées par quelques fragilités. Une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement, la probabilité moyenne que cela conduise à un défaut de paiement restant acceptable.
B
Des incertitudes au plan économique et financier et un environnement des affaires parfois difficile sont susceptibles d'affecter des comportements de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est assez élevée.
C
Les perspectives économiques et politiques très incertaines et un environnement des affaires comportant de nombreuses lacunes sont de nature à détériorer sensiblement le comportement de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée.
D
L'environnement économique et politique présente des risques très élevés et l'environnement des affaires peut être très difficile. Ces fragilités peuvent avoir un impact très sensible sur les comportements de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est très élevée.


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