Le Hollandais, M. Adrianus Koetsenruijter, qui vient d'être nommé chef de la délégation de la Commission européenne à Tunis, est né le 15 juillet 1954 à Rotterdam. M. Adrianus, qui succède à Marc Périni, est marié avec Electra Lagos-Ruiz et est père de trois enfants. Docteur en économie, il est spécialisé en macroéconomie et en économie de développement. Avant la Tunisie, M. Adrianus a occupé le même poste en Colombie et en Equateur (2003-2007).
Il fut, de 2001 à 2003, chef de l'unité de coopération économique et commerciale avec l'Amérique latine (Europe-Aid, Office de Coopération), de 1989 à 2001, Directeur général de la coopération, de 1998 à 2001 chargé du département du Développement du secteur privé des pays africains, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) : Formulation des politiques, préparation des programmes pour la région d'Afrique australe, la Corne d'Afrique et les pays des Caraïbes, relations avec la Banque mondiale et le FMI.
De 1998- 2000, il a animé les négociations Union européenne/Afrique/Caraïbes Pacifique (ACP) ayant porté sur le commerce, la coopération économique; les nouveaux instruments, ainsi que sur la coopération technique et financière.
De 1994 à 1998, il fut responsable géographique pour la région des Caraïbes, y compris Territoires et Domaines d'Outre Mer (y compris politique communautaire des bananes et lutte contre les drogues).
Entre 1989 et 1994, il s'occupe de la finance et des relations institutionnelles avec l'OCDE/CAD, la BEI, le Conseil ACP-EC, Audit des instruments d'appui budgétaire.
De 1984 1989 il fut membre de la Cour de Comptes Européenne (Cabinet de Mr MIDDELHOEK ).
Aux pays Bas, il fut affecté de 1980 à 1984 au ministère des Finances (Antilles Néerlandaises).
De 1979 à 1980, il fut chercheur à l'Institut néerlandais d'économie à Rotterdam (spécialité : recherche économique et consultance).
De 1976 à 1978, il fut professeur en économie aux Collèges à La Haye et à Gouda.
Se présentant sur le net, M. Adrianus déclare que la Tunisie et l'Union européenne sont liées de multiples manières : par l'intensité de leurs relations politiques et économiques, par l'ampleur de leurs échanges humains, qu'il s'agisse de migrants ou de touristes comme par leur patrimoine culturel partagé.
«Nous partageons, dit il, d'importants objectifs : la création d'une zone de stabilité en Méditerranée, le développement d'une zone de prospérité partagée et l'instauration d'une meilleure compréhension entre les peuples de l'Europe et de la Méditerranée».
Un Accord d'Association a été signé en juillet 1995 et la Tunisie a pris une part importante dans la création du Partenariat euro-méditerranéen -encore appelé Processus de Barcelone- dès novembre de la même année. En 2005, l'Union a introduit la "Politique de Voisinage" qui a pour objectif de proposer aux pays voisins de l'Union, dont la Tunisie, la perspective d'un degré élevé d'intégration économique et un approfondissement de la coopération politique, culturelle et sociale.
La Délégation joue un rôle important d'accompagnement et d'initiative dans la mise en uvre de ces accords, grâce en particulier au Plan d'Action entre l'Union et la Tunisie. Ce Plan couvre des domaines d'activité nombreux comme la démocratie et l'état de droit, les droits de l'homme, les réformes économiques et commerciales, le transport, l'énergie, la société de l'information, la justice et les affaires sociales et les migrations.
La Délégation gère également la coopération bilatérale entre l'UE et la Tunisie, en conjonction avec le ministère du Développement et de la Coopération internationale et les ministères sectoriels. Cette coopération est très variée. Avec un encours de plus de 500 millions d'euros, elle porte notamment sur des programmes de compétitivité et d'intégration économique avec l'Europe, comme sur des projets d'appui au développement durable du pays ou dans les secteurs sociaux.