Avec 12.000 institutions à travers le monde, la microfinance est devenue un phénomène mondial sans cesse grandissant sur lequel la revue américaine «Forbes» a braqué ses projecteurs afin d'en analyser l'importance et les performances. Il en est sorti un classement mondial le premier du genre- des 50 premières institutions de microfinance au monde, tirées d'un corpus de 641 fournisseurs de microcrédits. Un classement qui mesure non pas le bénéfice social mais la performance financière des institutions concernées, sur la base d'une série de critères établis des organisations indépendantes de «rating» de la microfinance. Le n°1 mondial est le bengali «ASA», créé en 1978, suivi d'un autre opérateur asiatique l'indien Bandhan (Society and NBFC), d'un brésilien (Banco do Nordeste), d'un colombien (Fundacion Mundial de la Mujer Bucaramanga) et d'un .marocain, FONDEP Micro-Crédit. Association à but non lucratif, créée en 1996, 5ème sur le plan international, est le premier en Afrique et dans le monde arabe. Mais le Maroc compte trois autres opérateurs dans le «Top 50» mondial de la microfinance. Il s'agit de l'Association Al Amana for the Promotion of Micro-Entreprises Morocco (8ème), de la Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit (12ème), et de la Fondation Zakoura (27ème).
La Tunisie, elle, n'arrive qu'en 36ème position, avec Enda Inter-Arabe, qui n'est pas à proprement parler une organisation tunisienne.
Deux autres pays figurent dans ce classement : l'Egypte (28ème, Dakahlya Businessmen's Association for Community Development) et la Jordanie (45ème, Development and Employment Fund).
En plus de ceux du Maroc, de l'Egypte et de la Tunisie, l'Afrique compte 2 autres représentants dans ce hit-parade, de nationalité éthiopienne (Amhara Credit ans Savings Institution, 6ème, et Dedebit Credit and Savings Institution, 31ème). Avec ses huit organisations de microcrédit, le continent africain est le moins doté de tous, puisqu'il est distancé par l'Asie (20), l'Amérique Latine (12) et l'Europe (10).
Au classement par pays, la palme revient à l'Inde (7), suivie du Bangladesh (6), de la Bosnie Herzégovine (5), du Maroc et du Pérou (4), de la Colombie (3), de l'Ethiopie, de la Serbie et de l'Equateur (2), et, enfin, de quinze pays qui ne comptent qu'un représentant dans ce classement. Il s'agit du Brésil (Banco do Nordeste, 3ème), du Mexique (Banco Compartamos, S.A., Institucion de Banca Multiple, 7ème), de la Russie (Consumer Credit Union Economic Partnership, 11ème), de la Mongolie (Khan Bank Agricultural Bank of Mongolia LLP, 25ème), de l'Arménie (INECO Bank, 26ème), de l'Egypte (Dakahlya Businessmen's Association for Community Development, 28ème), du Nicaragua (Fundaction Para La Promocion y el Desarollo, 33ème), du Pakistan (Kashf Foundation, 34ème), de la Tunisie (Enda Inter-Arabe, 36ème), du Kazakhstan (Kazakhstan Loan Fund, 37ème), de la Bolivie (Credito con Educacion Rural, 42ème), de l'Albanie (BESA Fund, 43ème), de la Jordanie (Development and Employment Fund, 45ème), et du Kosovo (Kreditimi Rural I kosoves LLC (ex-Rural Finance Project of Kosovo, 47ème) et du Sri Lanka (Sanasa Development Bank, 50ème).