La presse électronique tunisienne est en expansion. De nouveaux portails visant les différents segments du lectorat du Net tunisien apparaissent. Des supports web qui nécessitent un certain savoir-faire technique, et des solutions adéquates. Les CMS (Content Management System), en bon français, systèmes de gestion de contenu, présentent des outils adaptés pour ce genre de site web. Il s'agit donc de solutions techniques préconçues, basées sur le duo bien rôdé de PhP/MySQL. Sauf qu'en l'occurrence, on n'a pas besoin de connaissances approfondies en matière de programmation. L'interface graphique du CMS, permettant de remédier. L'un des CMS les plus utilisés dans les pays francophones, SPIP, a fait l'objet, hier, mercredi 5 mars d'une discussion, au Pôle El Ghazela des Technologies de la Communication, grâce à l'initiative de Offshore Interactive. Les débats ont été animés par M. Olivier Gendrin, grand contributeur de SPIP devant l'éternel. L'assistance était principalement constituée de Geeks, ces fanatiques des nouvelles technologies chaque jour plus nombreux chez nous. Avec des étudiants, bien sûr, mais aussi des développeurs professionnels, venus conforter leurs connaissances en la matière.
SPIP n'est pas vraiment un inconnu dans le paysage du web tunisien. Des portails comme «Villedetunis.com» (qui fera incessamment son come back), se basent aussi pour l'essentiel sur SPIP. Dans une autre catégorie, mag125.com, le journal en ligne créé par de jeunes tunisiens, rassemblés autour du noyau dur du désormais célèbre mac125.com, a aussi opté pour SPIP. Dans un contexte où ce type de solutions se multiplie, SPIP a pour avantage d'être parfaitement adapté à l'usage des francophones. La plateforme ayant été développée par des journalistes français, on ne craindra pas les «remplacements» intempestifs de certains caractères. Les oe, ç, et autres lettres bien françaises, ne risqueront donc pas de laisser la place à d'autres, selon le bon gré du navigateur. L'accès plutôt facile du CMS évitera aux débutants les difficultés des premiers pas. La démonstration d'Olivier Gendrin a du reste permis aux plus sceptiques de s'apercevoir qu'il est possible de lancer son portail en cinq minutes. Encore faut-il, évidemment, personnaliser les pages graphiquement, si on veut réellement obtenir un résultat digne de notre Webmanagercenter !
Et si SPIP, est loin d'être le seul CMS disponible (les développeurs tunisiens présents n'ont d'ailleurs pas raté l'occasion, hier, d'évoquer Joomla, par exemple), il n'en constitue pas moins une solution fiable. Ce ne sont pas les 1501 membres de la communauté francophone de SPIP qui diront le contraire. Une association virtuelle, qui sait prêter main-forte, en cas de besoin, à ses membres. Ce qui représente un atout non-négligeable.
Une conférence somme toute sympathique. Pour M. Mohamed Yacine Jemai, responsable d'Offshore Interactive, et organisateur de l'événement, il s'agissait «d'abord de combler un vide. Les adeptes de ces nouvelles technologies n'ont pas souvent l'occasion de se rencontrer et de discuter sur les thèmes qui les intéressent». Des rencontres qui sont donc appelées à se multiplier, pour dynamiser les échanges entre amateurs et professionnels tunisiens de ces technologies.