Venue dans notre pays, en marge d'une tournée d'inspection de projets dans lesquels son organisation est engagée, Christine V. Emery, vice-président pour la Politique d'Investissement de la Overseas Private Investment Corporation (OPIC), a passé le plus clair des soixante-quinze minutes du déjeuner-débat que la TACC (Tunisian American Chamber of Commerce), organisé en son honneur, jeudi 6 mars, à expliquer les modalités, les critères, et le coût de ses interventions, qu'à faire le bilan de celles menées jusqu'ici en Tunisie. Car, à l'ombre de relations économiques et commerciales tuniso-américaines encore très modestes, OPIC a jusqu'ici été très peu sollicitée. «Au cours des trois dernières années, nous étions engagés dans quelques projets industriels», indique Christine V.Emery. Mais la vice-présidente de l'OPIC, -engagée actuellement dans près de 600 projets à travers le monde, pour un total de 12 milliards de dollars- pense qu'«on peut faire beaucoup plus en Tunisie». OPIC ne peut intervenir dans un projet qu'à la condition qu'un Américain en soit partenaire à hauteur de 25%.
Dans quels secteurs pourrait-elle intervenir ? A priori tous, sauf ceux dans lesquels il y a une certaine «sensibilité». C'est-à-dire, par exemple, des secteurs dans lesquelles les entreprises américaines sont en train de licencier. A l'instar du textile, où l'on a vu des entreprises américaines «fermer aux Etats-Unis» pour se délocaliser en Amérique latine «où elles peuvent produire à moindre coût». M.M.