Ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l'étranger : «Le vote des membres du Conseil de sécurité dévoile les responsabilités de toutes les parties dans la violation des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien»    Plénière inaugurale du Conseil National des Districts et des Régions : Imed Derbali élu président de la nouvelle Chambre haute    Tunisie-Chine : La société chinoise chargée de réaliser la laverie de phosphate d'Oum Lakhcheb en visite en Tunisie    Registre national des entreprises-Ministère de l'Emploi et de la solidarité sociale du Québec : Signature d'un protocole d'entente entre la Tunisie et le Québec pour la facilitation des échanges    Tunisie-Etats-Unis Entraînement conjoint tuniso-américain    "Namaa Tounes" : L'ancien compère de Ghannouchi devant la Chambre criminelle    Transport terrestre en commun : Digitalisation et équipements attendus en renfort    Pourquoi | Assez d'insouciance !    Lancement de «Cinematdour» : Le beau rêve du cinéma ambulant !    Play-out compliqué pour l'USBG : Sortir la tête de l'eau    Nouveau pont de Bizerte : Les entrepreneurs tunisiens carburent et assurent, pas comme au stade d'El Menzah    REMERCIEMENTS ET FARK : Amel MABROUK    N'oublions pas ce bel ami    Volley – Un nouveau bureau fédéral élu : Bon vent!    Médina de Tunis-Hammams traditionnels et multiséculaires : Menacés de disparition    EN BREF    Météo : La saison des pluies n'est pas finie    Retrait annoncé des troupes américaines du Niger    Les familles des détenus politiques empêchés, de nouveau, d'approcher de la prison de la Mornaguia    Pèlerinage Ghriba, barrages, Conseil des régions… Les 5 infos de la journée    Qui est Imed Derbel président du Conseil national des régions et districts ?    Classement des pays producteurs d'or en 2022    Annulation des festivités du pèlerinage de la Ghriba    La Tunisie abrite l'exercice militaire conjoint « African Lion 2024 »    La Belgique demande de reconsidérer les avantages commerciaux accordés à Israël par l'Union Européenne    Accident au pont mobile de Bizerte : Le ministère du Transport en action    L'acteur égyptien Salah El Saadany est décédé à l'âge de 81 ans    Royaume-Uni : 1,2 milliard d'euros de fortune personnelle et une "misère" pour les employés, le Roi choque…    Arrestation d'un troisième terroriste à Kasserine en 24 heures    Le gouverneur de la BCT s'entretient avec des investisseurs sur les marchés financiers internationaux    12 candidats à la présidence du Conseil national des régions et des districts    Augmentation de 10,7% de la production de poulet de chair    Reprise progressive du trafic à l'aéroport de Dubaï    Le livre 'Les Italiens de Tunisie' de Gabriele Montalbano présenté à la librairie Al Kitab Mutuelleville    Kais Saied inaugure la Foire internationale du livre de Tunis    Abdelaziz Kacem: À la recherche d'un humanisme perdu    CSS : La coupe pour se requinquer    Bank ABC Tunisie annonce un résultat net de 13,9 millions de dinars    Une nouvelle injustice entache l'histoire de l'ONU : Le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution demandant la pleine adhésion de l'Etat de Palestine    Météo en Tunisie : Vent fort et températures en baisse    Un bus de touristes frôle la catastrophe    Un grand succès sécuritaire : Deux terroristes classés « très dangereux » capturés    Aujourd'hui, ouverture de la 38e Foire nationale du livre de Tunis    Situation globale à 9h suite la confirmation d'Israël des frappes sur le sol iranien    Classement des pays arabes les plus endettés auprès du FMI    Stuttgart : Ons Jabeur éliminée en huitièmes de finale    La Juventus condamnée à payer près de 10 millions d'euros à Cristiano Ronaldo    Le sport Tunisien face à une crise inquiétante    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Economie : Les 3 obstacles au développement du secteur privé en Tunisie (Rapport)
Publié dans WMC actualités le 26 - 01 - 2017

L'instabilité politique, le secteur informel et l'accès aux financements sont les principales obstacles qui entravent le développement du secteur privé en Tunisie, selon les conclusions d'un rapport de la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et le Groupe de la Banque mondiale (BM), présentées jeudi à Tunis, par le Chef de division de la BEI, Pedro De Lima.
Ce rapport qui s'interroge sur les raisons qui "retiennent le secteur privé dans la région MENA", est tiré d'une enquête qui couvre plus de 6.000 entreprises privées des secteurs secondaire et tertiaire dans 8 économies à revenu intermédiaire en Moyen-Orient et Afrique du Nord (Tunisie, Djibouti, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Gaza et Yémen).
Cette enquête comporte des données sur le vécu des entreprises dans des dimensions diverses de leur environnement économique. Elle évalue l'accès de ces entreprises aux financements et leur perception de la corruption, des infrastructures, de la criminalité et de la concurrence.
Selon Pedro De Lima, l'enquête permet aussi d'avoir une idée sur les caractéristiques des entreprises, le coût de la main-d'œuvre et d'autres facteurs de production, la composition de la main-d'œuvre et la participation des femmes au marché du travail, les échanges commerciaux, l'innovation et les pratiques de gestion.
En Tunisie, le secteur privé est taxé par l'instabilité politique et l'activité informelle
Pour la Tunisie, l'instabilité politique est considérée comme la principale entrave au climat des affaires par les entreprises tunisiennes ou 60% de ces sociétés couvertes par l'enquête ont vu leurs ventes décliner de manière spectaculaire, soit de 9% au cours de la période 2009-2012″, indique le rapport.
Le secteur informel est considéré comme la deuxième entrave majeure en Tunisie, où 45% des entreprises indiquent être en concurrence avec des entreprises non enregistrées ou informelles.
Quant à l'accès aux financements, il occupe la troisième place dans la liste des entraves, bien que les entreprises tunisiennes dépendent plus largement des financements extérieurs que les entreprises de toute autre économie relevant de l'enquête, leurs fonds de roulement et leurs investissements n'étant financées qu'à hauteur de 59% par des ressources internes.
"Les entreprises tunisiennes affichent un degré de déconnexion financière plus faible, mais le niveau de sûreté élevé exigé pour les prêts entrave l'accès aux financements", lit-on dans ce rapport.
Forte intensité capitalistique des entreprises tunisiennes
Le rapport souligne par ailleurs que les entreprises manufacturières tunisiennes se distinguent pour avoir la plus forte intensité capitalistique dans la région MENA. Cela est expliqué par l'existence de subventions à l'énergie, qui ont un effet de distorsion sur les structures de production en favorisant les industries à forte intensité énergétique et capitalistique.
L'étude dévoile, également, que la Tunisie détient la proportion la plus importante d'entreprises réalisant des échanges bidirectionnels (c'est-à-dire à la fois importatrices et exportatrices). "Cette situation peut s'expliquer en partie par l'importance du secteur offshore en Tunisie, qui regroupe des entreprises entièrement tournées vers l'exportation et bénéficiant d'exonérations fiscales, d'un accès en franchise de droits de douane aux produits et aux équipements ainsi que de procédures douanières allégées", a expliqué le Chef de division de la BEI.
Par ailleurs, Pedro De Lima (BEI) a fait savoir que les pouvoirs publics de la région MENA ont tout intérêt, selon le rapport, à inscrire parmi leurs principales priorités l'adoption de stratégies pour accroître la productivité des entreprises ainsi que la réaffectation des ressources aux plus productives d'entre elles.
Il est aussi essentiel, selon la même enquête, de viser une plus grande stabilité politique pour aboutir à un meilleur climat des affaires et booster le secteur bancaire de la région MENA, "relativement développé", ce qui éloigne de nombreuses entreprises des canaux de financement formels.
Intervenant à cette conférence, l'universitaire, Mongi Boughzala a estimé que le rôle de l'Etat est déterminant pour améliorer la productivité dans le secteur privé et à même d'offrir de l'emploi aux jeunes diplômés de l'enseignement supérieur.
Il a suggéré, à cet effet, la mise en place d'un programme de trois ans qui assurera la contribution de l'Etat dans l'emploi des jeunes.
De son coté, l'ancien ministre des Finances, Elyes Fakhfakh a souligné que "pour soutenir la croissance de l'économie tunisienne, il faut résoudre les problèmes structurelles de la classe moyenne et réviser la politique des salaires".
"La corruption est liée essentiellement à la compression des salaires et les gens se trouvent, parfois, contraints d'opter pour l'informel pour compenser les coûts élevés de la vie", a-t-il dit, critiquant le choix des autorités qui continuent de favoriser, à travers des incitations, les grandes entreprises au détriment des petites et les moyennes entreprises (PME).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.