La deuxième édition de Med-Allia, forum méditerranéen destiné à développer des partenariats entre les petites et moyennes entreprises méditerranéennes, se tiendra, à Tunis, du 31 mars au 2 avril 2008. Dans l'absolu, cette manifestation, dont la première édition s'est tenue, en 2007, à Casablanca au Maroc, a pour noble objectif de tisser des alliances durables et de mettre en réseau des partenaires économiques autour de la Méditerranée.
Les PME méditerranéennes, handicapées par une force de frappe limitée, ont besoin d'additionner leurs efforts et à travailler en réseau en vue de garantir une meilleure qualité de la production et de s'adapter, par le biais du partenariat, à des normes de travail supérieures
En prévision de cette manifestation, ses organisateurs, l'ambassade de France à Tunis, , la chambre tuniso - française de commerce et d'industrie (CFTCI) et l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance), Med-Allia 2008, ont organisé, en grande pompe, une conférence de presse pour donner d'amples éclairages sur ce rendez-vous d'affaires.
Selon M. Serges de Gallaix, ambassadeur de France, plus de 840 participants (PME et acteurs économiques) sont attendus à MED-Allia 2008, dont 177 entreprises françaises, 162 tunisiennes, 34 algériennes, 19 marocaines, 18 mauritaniennes, 9 libyennes et 1 jordanienne. 4500 rendez-vous d'affaires sont organisés dans le cadre de ce forum, soit une moyenne de 10 rendez-vous par entreprise. Pas moins d'une quarantaine de back office (stands), voire tout un «village d'experts» (consultants, banques, logistique) seront aménagés pour apporter à l'investisseur qui le désir moult conseils...
Pour mieux fouetter l'ego des Tunisiens, les organisateurs, qui ont mis en exergue la participation de grands équipementiers aéronautiques français à cette manifestation, ont tenu à montrer que l'édition de Tunis va faire mieux que celle de Rabat. Ainsi, le nombre des participants est passé, entre les deux éditions, de 670 (Casablanca) à 870 (Tunis), soit une augmentation des entreprises participantes au taux de 30%.
Cette deuxième édition est, selon l'ambassadeur, «un exercice extrêmement pragmatique» au sens où il vise à faire travailler l'ensemble des Méditerranéens sur un terrain commun et à remettre la Méditerranée au centre du jeu économique.
Ce rendez-vous sera sponsorisé, entre autres, par Tunisie Télécom, le Groupe Crédit agricole, l'UBCI (Union bancaire pour le commerce et l'industrie), Attijari Bank, Total, IBM, OTI (Organisation des transports internationaux) et des consultants du Village Experts (BTK, Groupe Caisse d'épargne, Tunisiana, Ordre des Experts Comptables, Manpower, Géodis ).
Et pour ne rien oublier, les principaux secteurs qui seront représentés au cours de cet évènement sont les industries agroalimentaires (groupe Mabrouk, groupe UTIC ), électriques et électroniques, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Bulle, Archimed, Net consulting ), les services aux entreprises (Gras Savoye, Sodexho, CB& G conseil NTIC), les industries mécaniques et les services.
Il s'agit pour la plupart d'industries de bout de chaîne et de sous-traitance, des industries qui ne favorisent ni le transfert de technologie, ni la réseautique, ni les alliances stratégiques souhaitées. Le choix de ces industries favorise davantage les maisons mères françaises et s'inscrit en faux contre la décision de la Tunisie de finir avec la sous-traitance et de passer, irrévocablement, à la cotraitance et au produit fini.
Interpellé sur cette question, M. Foued Lakhoua, président de la CFTCI, a déclaré que «la Tunisie est toujours preneuse de sous-traitance».