Le président de la République : l'Etat social, un engagement irrévocable    Ahmed Souab, 120 jours de détention    Kaïs Saïed : « Les banques doivent servir la politique économique de l'Etat    ONU - Désinformation en zones de conflits: Dissuader, criminaliser    Marwa Bouzayani décroche sa place en finale du 3000 m steeple de la Ligue de diamant d'athlétisme    Décès d'Ahmed Bennys : le magicien de la lumière s'éteint    TAV Tunisie lance le magazine The Gate pour la promotion de la destination Tunisie    TICAD 9 : La Tunisie plaide pour une Afrique maîtresse de son développement    Kais Saïed dénonce les blocages volontaires dans les projets publics    Météo Tunisie : chaleur persistante et vents forts attendus    Santé publique : 33 foyers d'intoxications identifiés depuis janvier    Vague de chaleur : baisse des températures prévue en fin de semaine    Transport du Sahel : Suspension d'un chauffeur pour franchissement dangereux d'un passage à niveau    L'or recule, affaibli par un dollar plus fort    Décès d'Ahmed Bennys, pilier du cinéma tunisien et africain    Sarra Zaâfrani Zenzri, Ordre des avocats, SNJT…Les 5 infos de la journée    Ligue 1 : sanctions financières contre sept clubs pour débordements    Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue : quatorze mandats de dépôt    Flottille du Soumoud : ouverture d'un compte bancaire pour soutenir la mission vers Gaza    Des milliers d'Algériens franchissent la frontière pour la Tunisie chaque jour    3.400 nouveaux logements en Cisjordanie : une colonisation qui fracture encore le territoire palestinien    Rentrée scolaire : l'OTIC alerte sur une facture pouvant atteindre 800 dinars par élève    Hédi Hamdi lance un nouveau magazine touristique, « The Gate »    La Tunisie en avant défend Maduro, les internautes dégainent le sarcasme    Alexandre Bilodeau, nouvel Ambassadeur du Canada en Tunisie    Réforme des soldes : Chokri Jarraya plaide pour le bien des consommateurs tunisiens !    Gamescom 2025 : Le rendez-vous incontournable du jeu vidéo à Cologne en Allemagne    Recours à l'arbitrage vidéo (VAR) à partir de la 5e journée de la phase retour    Le SNJT alerte : le pays revient à une consécration de la politique de l'opacité    À partir de septembre : Obligation d'inclure le contrat de formation pour obtenir le permis de conduire    Eya Hosni et Yasmine Radhouani offrent une pluie de médailles d'or à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'Haltérophilie    L'ONU s'alarme du manque d'abris à Gaza    Rentrée 2025 : voilà les prix des cahiers – 430, 930 et 1400 millimes    Trump : 'Aller au Paradis', la vraie raison derrière sa quête de paix en Ukraine    Trump et les dirigeants européens : vraie photo ou deepfake ?    Philippines : Séisme de magnitude 4,8 frappe la province de Batangas    TICAD 9 : la Tunisie et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer la coopération bilatérale    Météo : forte hausse des températures attendue aujourd'hui    Clôture spirituelle et envoûtante à Nabeul : "Al Maqâm" des Slatine El Hadhra fait vibrer le public    Haltérophilie : triplé en or pour la Tunisienne Eya Hosni à Accra    Dhafer L'Abidine dans le prestigieux casting du film palestinien PALESTINE 36, candidat aux Oscars 2025    Décès en Italie de Pippo Baudo : Le grand show-man a tiré sa révérence    Les Défis du Chott de retour pour une 28e édition : le Sud tunisien prend la tête de course    Après cinq ans d'interruption, le Festival d'El-Kossour renaît grâce au mécénat de SOSTEM SFBT    D'ex-capitaine des Fennecs à boss de l'EST : qui est Yazid Mansouri ?    Hommage à Fadhel Jaziri au festival Carthage 2025 à la place du concert de Ky-Mani Marley    B7L9 Art Station abrite GrassrEUts : à la découverte de la nouvelle vague musicale made in Tunisia    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : SNDP, plutôt un partenariat stratégique qu'une introduction en Bourse
Publié dans WMC actualités le 07 - 07 - 2017

Plus connue sous sa marque commerciale "AGIL", la Société nationale de distribution des pétroles (SNDP) -distributeur public de produits pétroliers et gaziers (GPL), tout comme le reste des grandes entreprises publiques, est confrontée à un double dilemme.
Le premier consiste en son devoir de fournir un service public avec le risque de subir les effets négatifs de lourdes créances auprès de ses clients publics (plus de 400 MDT auprès des seules de entreprises de transport) et celui d'assurer ses équilibres financiers (garantie d'un seuil viable de rentabilité), et ce en optant pour des partenariats multiformes pour la commercialisation de ses produits à des prix compétitifs.
Le second relève des pistes proposées pour développer son activité dans le futur. La SNDP-AGIL est appelée, de nos jours, à opter soit pour l'association à un partenaire stratégique à même de l'aider à se déployer à l'international, soit pour une ouverture de son capital en Bourse, fût-elle partielle.
Priorité pour le partenaire stratégique
Le PDG de la société, Nabil Smida, semble privilégier l'option d'un partenariat stratégique. Elle est même prioritaire selon ses dires. S'exprimant dans une interview accordée à nos confères de L'Economiste Maghrébin, Nabil Smida pense que l'association avec un partenaire stratégique serait à même de permettre, entre autres, de réaliser les grandes ambitions qu'il nourrit à l'endroit de "SNDP-AGIl": faire de cette entreprise publique une success story voire "un champion à l'international".
Son idée est de faire de la SNDP une société capable de vendre à l'étranger, d'exporter son know how et expertises reconnus internationalement et de ramener au pays de précieuses devises.
"La SNDP, forte de ses ressources humaines et techniques, est capable de relever le défi, d'être une entreprise qui peut s'exporter et exporter la marque AGIL à travers le monde", a-t-il affirmé.
A cette fin, il compte s'inspirer du parcours accompli avec brio par le groupe français Total et le groupe italien ENI, lesquels groupes, avant d'être des multinationales présentes partout dans le monde, étaient, au départ, de simples entreprises nationales. "Une de nos ambitions, c'est d'être effectivement présent sur le marché mondial, que ce soit en Afrique ou dans d'autres zones. On essayera de l'expérimenter graduellement. En tout cas, on est animé par cette volonté de développer à l'export nos produits dont les lubrifiants". Puis d'ajouter: "C'est pourquoi l'association à un partenaire stratégique ou l'établissement de partenariats avec plusieurs entreprises d'envergure internationale peuvent nous aider à êttre présents à l'international et à nous développer en dehors du pays".
Empressons-nous de signaler ici que cette option pour la recherche d'un partenaire stratégique n'est pas nouvelle. Cette question s'est déjà posée depuis plusieurs années, plus exactement depuis 1994. A l'époque, la SNDP avait même lancé un appel d'offres pour ce choix là, seulement; la démarche n'avait pas abouti pour des raisons non encore expliquées.
Nabil Smida a tenu toutefois à nuancer ses propos en rappelant que l'option pour le partenariat stratégique est une décision qui revient au principal actionnaire de la société, en l'occurrence l'Etat qui détient 99% du captal de la SNDP. «C'est donc à l'Etat, a-t-il-dit, de décider de ce qu'il va faire de la SNDP. C'est à l'Etat de décider de quel type d'ambition, de quel type de dimension, de quel type d'envergure, il veut donner à la SNDP».
L'introduction en Bourse n'est pas à l'ordre du jour
S'agissant d'éventualité d'un introduction en Bourse, Nabil Smida donne l'impression que dans l'ordre des priorités, il préfère opter, pour le moment pour un partenaire stratégique. Pour lui, la Bourse peut être un complément. Le message est des plus clairs : "l'introduction en Bourse n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il dit.
Il faut dire que cette forte communication sur les convictions profondes de la Direction générale de cette entreprise publique, généralement discrète, risque de chambarder les calculs de "prédateurs" à l'affût de tout projet de cession de cette société.
Déception probable des "prédateurs"
Pour la Bourse d'abord. Son directeur général, Bilel Sahnoun, a constamment plaidé pour l'introduction en Bourse d'entreprises publiques comme la SNDP-AGIL. Il a cru à un certain moment que la partie était gagnée dans la mesure où il comptait sur l'appui du super ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, et ministre des Finances par intérim, Mohamed Fadhel Abdelkéfi.
Ce ministre, qui était le président du Conseil d'administration de la Bourse de Tunis (2011-2014) est réputé pour être un fervent partisan de l'ouverture en Bourse du capital des entreprises publiques évoluant dans des secteurs concurrentiels.
Un triple objectif est recherché. Il s'agit de d'élargir la représentativité des secteurs sur la cote de la Bourse. Les secteurs ciblés sont, dans une première étape, les télécoms, le tourisme, l'agriculture, les mines (phosphate) et l'énergie (distribution des produits pétroliers. Il ‘agit aussi d'augmenter la capitalisation boursière et, partant, d'attirer de nouveaux investisseurs étrangers.
Moralité: Fadhel Abdelkefi doit cravacher dur pour convaincre le reste des membres du gouvernement, et surtout, le Parlement qui a tendance à observer une défiance systématique à son égard.
Les autres prédateurs dont les ambitions précitées de la SNDP ne seraient pas à leur goût sont les concurrents privés de la SNDP-AGIL. Ces derniers ne cessent de faire du lobbysme pour pousser à la libéralisation du secteur et à accéder, à terme, à une juteuse clientèle publique. Est-il besoin de rappeler que parmi les gros clients institutionnels de la SNDP figurent l'Etat, l'armée nationale, les entreprises de transport (Transtu, CTN, Tunisair, sociétés de transport régionales, SNCFT…), de grosses entreprises énergétivores (Groupe chimique, Compagnie de phosphate de Gafsa, STEG, cimenteries…).
Ne pas confondre entreprise publique et "association caritative"
Nous pensons que cette société, qui détient 25% du marché de la distribution des produits pétroliers et qui a eu à vendre par le passé à l'étranger, est en droit d'être ambitieuse et d'aller de l'avant, en priorité sur la voie de l'internationalisation et de la conquête de marchés extérieurs. Elle a les atouts nécessaires. C'est une entreprise qui crée de la valeur, ses ressources humaines, de par la spécificité et la dangerosité de leur métier, sont un gage de paix sociale...
Conséquence : ses ambitions n'engrangent que d'avantages pour la stabilité de l'emploi de son personnel et pour les caisses de l'Etat. La SNDP est avant tout une entreprise économique. Elle se soucie, constamment, de ses équilibres financiers. Elle fournit certes un service public stratégique pas toujours bien rémunéré mais elle est bien loin de l'étiquette qu'on colle, souvent, à l'entreprise publique, celle là même qui assimile cette dernière à une association caritative. Nous avons besoin d'entreprises publiques championnes. C'est à la SNDP de montrer le chemin.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.